Ce vendredi 24 juillet 2015, le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji a reçu en audience, Tabé Gbian, Président du Conseil Economique et Social et président du cadre des concertations des présidents d’institutions. Outre les traditionnelles formules de félicitations et de prise de contact, il est apparut que l’hôte du président de l’Assemblée nationale est surtout venu pour l’inviter à participer désormais aux séances du cadre des concertations des présidents d’institutions. Mais il se fait justement que ce creuset a depuis sa création, posé un problème de forme et de fond.
Dans la forme, dès sa naissance en 2010, le cadre des concertations des présidents d’institutions est apparu comme un creuset de présidents qui doivent leur fauteuil au Chef de l’Etat. Mathurin Nago s’y retrouvant, on a vite fait de conclure qu’il s’agissait et s’agit toujours de ceux qui doivent répondre « paaannn» quand Boni Yayi crie « Piiiiiiiii». Dans le fond, le cadre des concertations des présidents d’institutions n’est inscrit nulle part dans les textes de la République. Il s’agit juste à la limite d’une entente entre collègue, ce qui dans la vie profane devrait être désigné sous le vocable : «Amicale des présidents d’institutions».
Fort heureusement, Me Adrien Houngbédji aujourd’hui président du Parlement nationale, a, à ses côtés dans la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, des personnalités qui connaissent très bien ce cadre des concertations des présidents d’institutions. Mathurin Nago, pour avoir été membre de ce cadre de 2010 à mai 2015 pourra bien renseigner son successeur sur l’importance ou non, la pertinence et la finalité dudit cadre. De l’autre côté, Eric Houndété, premier vice président de l’Assemblée nationale a toujours fustigé les actes et déclarations du cadre des concertations des présidents d’institutions qui n’a aucune légitimité ni légalité selon lui. Et ça, il l’a toujours rappelé à Mathurin Nago, alors président de l’Assemblée nationale.
Enfin Me Adrien Houngbédji devrait trouver le moyen d’interroger ce peuple qui l’a ragaillardi à travers les suffrages du 28 avril, du 19 mai et du 28 juin 2015 sur ce qu’il pense du cadre des concertations des présidents d’institutions. Lui qui s’est toujours montré fidèle aux textes, saura donc à quoi s’en tenir.
Sènakpon DOSSOU