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Le Matinal N° 4175 du 30/8/2013

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Réflexions sur la révision de la Constitution : le professeur Lalèyè parle des pièges de Yayi
Publié le lundi 2 septembre 2013   |  Le Matinal


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Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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Le projet de révision de la Constitution du Chef de l’Etat comporte de nombreux pièges. C’est l’avis du professeur de droit public à l’Université d’Abomey-Calavi, Moïse Oladé Lalèyè. Il a partagé ses observations avec le public lors de l’atelier de réflexion organisé par des femmes leaders politiques sur l’actualité. C’était vendredi 30 août 2013 au Chant d’Oiseau à Cotonou.

Le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 déposé à l’Assemblée nationale par le Président Yayi Boni est bel et bien opportuniste, a laissé croire le professeur de droit public, Moïse Oladé Lalèyè. D’après son analyse, le Chef de l’Etat veut piéger le peuple béninois pour s’éterniser au Pouvoir à travers la création d’une nouvelle République. De démonstration en démonstration au cours d’un atelier de réflexion dont le thème porte sur l’actualité, le conférencier a d’abord évoqué la modification du préambule de la Constitution du 11 décembre 1990. « Le préambule est l’expression de la volonté du peuple… », a-t-il déclaré pour souligner que le changement du préambule peut déjà faire basculer le peuple dans une nouvelle République. Pour lui, cet état de choses est un piège que les Béninois doivent éviter. De même, le professeur Lalèyè indique que l’initiative des lois par 1000 habitants par département contenue dans ledit projet est un affaiblissement du pouvoir du législatif. « On nous propose une nouvelle République par la démocratie participative à la place de la démocratie représentative… », a-t-il fait comprendre. Poursuivant sa démonstration, Moïse Lalèyè soutient que le Pouvoir entend porter atteinte à l’indépendance de la justice dans le projet de révision de la Constitution. « Les décisions de justice seront sous le contrôle de la Cour constitutionnelle, alors qu’au même moment, on veut renforcer le pouvoir de l’Exécutif… », a-t-il déclaré. A en croire ses propos, ces différents points constituent des pièges. « Un, deux, trois articles modifiés peuvent vider toute Constitution de son contenu. La création des institutions, le vote populaire, le déséquilibre entre les pouvoirs peuvent conduire à une nouvelle République… », a-t-il fait savoir. C’est pourquoi, le professeur Lalèyè soutient que l’imprescriptibilité des crimes économiques, l’institutionnalisation de la Cena et la création de la Cour des comptes sont de fallacieux prétextes pour opérer un hold-up constitutionnel. Après avoir suivi la communication, les femmes leaders initiatrices de cette sortie se réservent le droit, le week-end prochain, de se prononcer officiellement sur la révision de la Constitution. « Les femmes béninoises ne peuvent pas rester indifférentes à ce débat. Le pays vit aujourd’hui de fortes tensions… », a déclaré leur présidente, Rafiatou Karimou.


Jules Yaovi Maoussi

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