Cour d’assises à Cotonou : il retrouve sa liberté après quatre ans de détention pour parricide

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Publié le mercredi 29 juillet 2015 | ORTB

© Autre presse par DR
Le symbole de la justice

La deuxième session de la cour d'assises à la Cour d'Appel de Cotonou a traité pour son premier dossier ce lundi 27 juillet 2015 après l'ouverture, d'une affaire de parricide présumé.

Toutes les morts n'ont pas la même signification. Celle de la victime dame P. K. est lugubre et semble être guidée par des forces occultes. Les faits remontent au 5 Aout 2011 aux environs de 14 heures. E.K .L l'accusé, de retour de l'église, partage un plat d'ignames frites et de galettes avec sa mère et sa sœur. Suite à une dispute l'instant d'après, il poignarde sa génitrice à plusieurs reprises à l'aide d'un couteau et à l'épaule gauche. Dame Philomène conduite d'urgence à l'hôpital décède des suites de sa blessure.

Interpellé, inculpé de parricide, E.K.L nie tous les faits et même à la barre il déclare : ''Dieu sait que je ne sais rien''.

L'avocat général dans sa réquisition, pense que tous les éléments de l'infraction ne sont pas constitués, notamment l'acte intentionnel. Mieux, le rapport d'expertise médico-psychiatriques révèlent que l'accusé ne possédait pas toutes ses facultés mentales au moment des faits. Il demande à la Cour l'acquittement pur et simple de l'accusé.

Même argumentaire développé par la défense. Selon le bâtonnier Cyrille Djikui il n'y a ni délit ni crime si l'accusé était en état de démence au moment des faits citant ainsi l'article 64 du Code pénal et appelle au sens de discernement de la Cour.

La Cour, présidé par Felix Dossa, après en avoir délibéré, décide de l'acquittement pur et simple du nommé E.K.L âgé aujourd'hui de 30 ans. Elle ordonne sa libération immédiate. Il recouvre ainsi sa libérté après avoir passé 4 ans en détention provisoire.

Eloïse Houinato