Conformément au calendrier de la préfecture de l’Atlantique/Littoral, le Conseil municipal de Cotonou va être installé, ce jour, jeudi 29 juillet 2015. Candidat à la succession de son père génital au poste de maire de la ville, Léhady Soglo rencontre toutes les difficultés du monde pour atteindre son objectif jusqu’à la veille de l’élection, car deux autres candidats, pas des moindres, lui barrent la route.
Qui de Léhady Soglo de la Renaissance du Bénin, Raphaël Akotègnon du Parti du renouveau démocratique (Prd) ou de Candide Azannaï de l’Union fait la Nation (Un) sera le prochain maire de Cotonou, ce jour, jeudi 29 juillet 2015 ? C’est la question que bon nombre de Béninois se posent jusqu’à la veille de l’installation du Conseil municipal et de l’élection du maire de Cotonou. Dans les tractations, le président de la Rb, Léhady Soglo est en train de perdre les pédales. Il n’arrive pas à réunir autour de sa candidature les Conseillers du Prd, de l’Un et des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Toutes les propositions qu’il fait à ses adversaires pour conquérir la mairie de la plus grande ville du Bénin sont rejetées. Pour le Prd, Léhady Soglo est en train de refuser de lui accorder les postes des adjoints au maire. Pour contourner Me Adrien Houngbédji, la Rb veut opérer des débauchages au sein des
‘’Tchoco-tchoco’’. En réaction à la détermination de la Renaissance du Bénin de reconquérir la mairie de Cotonou, le Prd sort un joker en la personne de l’Honorable Raphaël Akotègnon, un expert-comptable de formation. Ce dernier négocie sérieusement avec l’Un et les Fcbe pour évincer les soglo de la mairie de Cotonou. Jusqu’à l’heure où l’on mettait sous presse, une réunion se tenait hier au domicile de Me Adrien Houngbédji à Cotonou avec tous les 13 Conseillers-Prd. Le Prd tient à tout prix à mettre la main sur cette municipalité et est prêt à pactiser avec le diable pour atteindre son objectif. De son côté, Candide Azannaï de l’Union fait la Nation n’entend pas baisser les bras dans la lutte pour la conquête de la mairie de Cotonou. Il demande au Prd et Fcbe de lui prêter main forte pour dégager Léhady Soglo et sa famille politique de cette mairie. Toutefois, il refuse de soutenir le Prd à ce poste, car il risque de perdre son électorat majoritairement Fon dans la 16ème circonscription électorale. C’est dire que rien n’est encore joué entre les trois prétendants au même poste de responsabilité.
Léhady Soglo à la croisée des chemins
Dans cette bataille, c’est Léhady Soglo qui n’a pas droit à l’erreur, car ses deux adversaires (Candide Azannaï et Raphaël Akotègnon) sont tous deux députés à l’Assemblée nationale. L’Honorable Akotègnon est même président de la commission des finances au Parlement. Ces deux députés n’auront pas assez de pressions. Le fils de l’ancien Président de la République joue alors son destin politique à travers cette élection. Au cas où il échouait, il perdrait son influence au sein de la Renaissance du Bénin. Et pour cause ! Après son cuisant échec aux élections législatives, il a besoin du titre de maire pour redorer son blason et renforcer les bases de la Rb dans le Littoral et environs. Il est condamné à gagner la bataille contre ses adversaires. Dans le cas contraire, il perdra son aura au profit de Luc Atrokpo et de Blaise Ahanhanzo-Glèlè dont la popularité augmente actuellement au sein de la Renaissance du Bénin. Dès lors, le destin politique de Léhady Soglo se joue à travers la conquête de la mairie de Cotonou.
Paul Tonon