Pour élucider les faits de viol pour lesquels il était poursuivi, Edmond Vidjannangni Gbèwanou devait s’expliquer hier jeudi 30 juillet devant une Cour composée de Célestine Bakpé dans le fauteuil de président, Marie Adjouavi Soudé- Godonou et Maximilien Kpèhounou en tant qu’assesseurs. Le ministère public était représenté par Julien Tiamou. Le greffier avait nom Théogène Zounchékon. La présidente de la Cour avait requis un huis-clos en raison du caractère sensible du dossier et des prescriptions légales.
Edmond Vidjannangni Gbèwanou, reconnu coupable des faits de viol qui lui étaient reprochés, a été condamné à huit ans de travaux forcés à l’issue de l’examen de la cause. Il a violé la petite fille A. E. âgée de moins de treize ans à l’époque des faits pendant que lui-même en avait bouclé quarante-deux. Les faits se sont produits en 2009.
En effet, le nommé Edmond Vidjannangni Gbèwanou dit « Hogbonouto », conducteur de taxi-moto, avait l’habitude de faire réparer les chambres à air de sa moto dans l’atelier du vulcanisateur Zacharie Azannaï, résidant à Pahou en face du parc de taxi-moto.
Courant décembre 2009, Edmond Vidjannangni Gbèwanou, profitant de l’absence du vulcanisateur Zacharie Azannaï, a entraîné l’apprentie mineure A. E. âgée de 11 ans derrière un camion abandonné. Il fait coucher la fille sur son uniforme de conducteur de taxi-moto, pour lui imposer la conjonction sexuelle.
Ces rapports sexuels ont occasionné des douleurs atroces au bas ventre de la fillette. Conduite à l’hôpital de Zinvié, l’examen gynécologique de la victime A. E. a révélé un viol avec des complications nécessitant l’ablation de son ovaire gauche. Interpellé, Edmond Vidjannangni Gbèwanou a nié les faits à l’enquête préliminaire avant de les reconnaître devant le juge instructeur.
Le certificat médical en date du 20 mai 2010 conclut «qu’il y a eu effectivement pénétration sexuelle étant donné la défloration hyménale constatée ».
Le casier judiciaire de l’accusé Edmond Vidjannangni Gbèwanou dit «Hogbonouto» ne porte mention d’aucune condamnation antérieure.
L’enquête de moralité lui est favorable. Le rapport de l’examen psychologique et psychiatrique de l’accusé Edmond Vidjannangni Gbèwanou dit «Hogbonouto» ne présente aucun trouble mental grave, au moment des faits.
Julien Tiamou, le représentant du ministère public après avoir montré que les faits pour lesquels l’accusé était poursuivi sont avérés, a requis de le condamner à 15 ans de travaux forcés. Il a été contré dans cet élan par la défense représentée par Me Hervé Gbaguidi qui, après avoir plaidé coupable, a vivement souhaité que la Cour permette à son client de retourner à la maison. Donc qu’il soit condamné juste au temps passé en détention. Mis sous mandat de dépôt le 18 mars 2010, il vient normalement de faire 5 ans 4 mois. Il retourne pour purger les 2 ans 8 mois restants. Ainsi en a décidé la Cour suite au prononcé du verdict.
La victime A. E. ne s’est pas constituée partie civile.