Le Bénin prend part à une formation sur la gestion des catastrophes à Accra au Ghana du 13 au 31 juillet 2015. A la fin de cette formation qui se tient au centre Kofi Annan International Peace keeping Training Centre (Kaiptc), César Agbossaga, Directeur général de l’Agence nationale de la protection civile (Anpc), explique le contexte de la formation et ce que le Bénin peut en tirer.
Vous avez conduit une délégation béninoise de 60 personnes pour une formation sur la gestion des catastrophes à Accra au Ghana. Pouvez-vous nous expliquer le contexte dans lequel se situe ce déplacement ?
Cela participe de la qualité des relations qui lient le peuple béninois au peuple américain. Depuis 2010, le Bénin était déjà en partenariat avec le Commandement des forces armées américaines pour l’Afrique (US Africom) dans la gestion des catastrophes. Le premier programme est terminé en 2014. En mars 2015, nous avions élaboré un second programme qui porte sur le volet formation et assistance technique. C’est dans ce cadre qu’il a été décidé que 17 pays de l’Afrique de l’Ouest vont envoyer chacun 60 cadres pour la formation sur la gestion des catastrophes dans zes différents volets à savoir : santé, communication, opération et commandement. C’est pour cela que la délégation béninoise prend part à cette formation qui prend fin ce jour au centre Kaiptc à Accra au Ghana. Ce n’est pas facile de sortir de son pays 60 cadres émérites. Il faut dire que cela n’a été possible qu’avec l’implication personnelle du chef de l’Etat.
Après cette formation à Accra, quelle sera la suite ?
Quand nous envoyons 60 cadres à la formation, cela constitue déjà une plateforme. Nous allons nous atteler à ce que ces cadres disséminent les connaissances acquises au niveau national, départemental et communal.
Nous avons vu que le Ghana arrive à réussir la gestion des catastrophes auxquelles le pays est confronté à partir de leur centre des opérations d’urgence. C’est pour nous un volet très important. Nous allons faire un plaidoyer auprès de nos gouvernants pour que ce centre soit une réalité au Bénin, surtout que nous avons reçu une promesse ferme de nos partenaires américains d’équiper entièrement cet immeuble si nous parvenons à l’ériger.
Nous allons aussi œuvrer pour que cette plateforme qui a bénéficié de renforcement de capacité opérationnelle ne soit pas dispersée. Pour la plupart, c’est des fonctionnaires. Il faudrait qu’en cas de catastrophe, qu’il y ait possibilité de les rassembler le plus rapidement possible pour que chacun puisse mettre en œuvre ce qu’il a appris à travers cette formation.
Quelles sont vos impressions à la fin de cette formation ?
C’est un sentiment de satisfaction totale. Sortir du pays avec 60 cadres, n’était pas une mince affaire. Mais, aujourd’hui, je me réjouis pour la simple raison que 60 cadres sont venus en bonne forme et ils retournent chez eux en bonne santé, c’est déjà un évènement et nous devons rendre grâce à Dieu. Je remercie le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi qui nous a permis de bénéficier de cette formation.
Propos recueillis par Isac A. YAÏ