Le discours du président béninois, Boni Yayi à la veille de la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance du Bénin et l’élection controversée du Maire de Cotonou, sont les sujets dominants dans les quotidiens parus ce vendredi au Bénin.
« Pour le message à la nation du chef de l'Etat: A quoi doivent s'attendre les Béninois ce jour ? », s'interroge à sa manchette « La Nation », le quotidien du service public, alors que « Fraternité », un quotidien indépendant d'information, écrit à sa Une : « 55ème anniversaire de l'indépendance du Bénin : Boni Yayi prononce ce jour, l'un des plus importants discours »
Pour ces quotidiens béninois, comme de coutume, à chaque veille de la célébration de la fête du 1er août, le président de la République délivre un message au peuple.
« Le président Boni Yayi sacrifiera encore ce jour vendredi, et ce pour la dernière fois de son mandat, à la tradition », ont affirmé les quotidiens.
Au quotidien « La Nation », de se demander expressément ce que le président béninois, Boni Yayi, dira aux peuples béninois au lendemain des municipales, communales et locales ?
« Dans un contexte marqué par ailleurs par des scandales socio- politiques et financiers, à quel discours le peuple béninois est-il en droit de s'attendre de la part du chef de l'Etat qui déjà, en fin de son deuxième quinquennat, a convoqué le corps électoral pour la présidentielle pour le 28 février 2016 ? Certainement à un discours d'apaisement et d'invite à davantage de patriotisme afin que la nation toute entière reste debout pour relever les défis du développement », écrit le journal.
Pour ce quotidien du service public, la célébration d'un anniversaire d'une accession à la souveraineté nationale et internationale, au-delà des moments festifs, a toujours été ou doit être une occasion d'attachement renouvelé aux valeurs fondatrices de la République, à savoir, fraternité, justice et solidarité.
« Ces valeurs ont toujours transparu dans les discours d'anniversaire que le président Boni Yayi a prononcés à toutes ces occasions », affirme le même journal.
« Fraternité », estime que le président béninois, Boni Yayi, prononcera ce vendredi, le dernier discours de ses dix ans au pouvoir depuis 2006.
« Le président Boni Yayi prononcera ce jour, son discours à la nation. Le dernier de son règne qui prend fin en avril 2016. C'est donc à raison que d'aucuns pensent que, pour la première personnalité du Bénin, l'exercice ne peut être que périlleux dans un contexte politique où les regards sont déjà tournés vers la présidentielle de 2016 et où c'est le règne de la corruption et des scandales », commente le journal.
Mais pour le même quotidien, au-delà « des points noirs qui assombrissent cette fin de règne », dans ce discours très attendu, le chef de l'Etat peut se frotter les mains d'avoir relevé le pari des élections à la base.
« L'organisation des dernières élections locales n'étais pas gagnée d'avance. Mais enfin, le président Boni Yayi peut se targuer, avec ces élections, d'avoir réussi à consolider la démocratie. Toutefois, il reviendra sur les réformes institutionnelles et le renforcement de l'appareil judiciaire, notamment la création de la Cour des comptes, nécessaires pour traquer le mal ‘‘corruption'' », fait observer « Fraternité », qui précise que l'organisation des élections présidentielles de 2016 et l'assurance de passer le témoin à son successeur seront aussi des points sur lesquels reviendra le président Boni Yayi.
Le second sujet qui a retenu l'attention des quotidiens béninois, parus ce vendredi est l'élection controversée du Maire, Léhady Vinangnon Soglo à la municipalité de Cotonou, la capitale économique du Bénin.
Sous le titre « Mairie de Cotonou : la Rb compose avec le « diable » pour conserver Cotonou », la « Nouvelle Tribune », estime qu'en politique tous les calculs, mêmes les plus imaginables sont bons pour sauvegarder ses intérêts.
« Sortie très affaiblie des élections législatives, la Renaissance du Bénin de l'ancien président Nicéphore Soglo, avait un grand challenge à jouer lors des communales. Elle devrait concerver à tout prix, la mairie de Cotonou. Mais cette fois-ci, l'exercice a été plus périlleux. Pour sauver les meubles, le parti a été obligé de négocier âprement et au finish de succomber à la tentation », estime le journal.
Pour « La Tribune de la Capitale », un autre quotidien indépendant d'analyse et d'information, après avoir accusé Boni yayi de « fossoyeur de l'économie nationale » : Léhady Soglo se jette à nouveau dans ses bras.( en politique, le ridicule ne tue pas).
« Il a été élu au terme d'une cérémonie controversée au cours de laquelle certains conseillers communaux de la localité ont vidé la salle, notamment les conseillers de l'alliance Union fait la Nation (Un) et ceux du Parti du Renouveau Démocratique (Prd). Sont resté présents dans la salle au total 26 élus notamment les élus de l'alliance Renaissance du Bénin- Réveil patriotique Rb-Rp qui sont au total 21, les élus de l'alliance Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe, pouvoir) qui sont 4 et celui du parti Résoatao », fait observer le journal
« Ainsi, Léhady Soglo, adjoint au maire de la ville depuis 12 ans, succède à son père, l'ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo en se jetant dans les bras de Boni Yayi (Fcbe) que son parti depuis quelques mois, traite pourtant de fossoyeur de l'économie nationale », note le même quotidien.
Dans son éditorial du jour, « Fraternité », estime que le renouvellement des instances dirigeantes des mairies enclenché depuis lundi dernier, est à l'actif de la bonne marche de la décentralisation au Bénin.
« Les communes sont à l'honneur cette semaine. Après un peu plus de deux années d'atermoiements, une nouvelle dynamique s'est enclenchée dans les collectivités décentralisées. Un peu partout sur l'ensemble du territoire national, l'heure est au renouvellement des instances dirigeantes des mairies », fait observer le journal.
MT/of/APA