A l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale, la sélection départementale du Borgou-Alibori a remporté, samedi 1er août dernier au stade de l’Amitié à Kouhounou, la finale de football de la Coupe de l’indépendance. C’est après la fatidique séance des tirs au but, qu’elle est arrivée à bout de son homologue de l’Atacora-Donga. La finale s’est jouée en présence du Premier ministre, Lionel Zinsou et du ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement secondaire, Alassane Soumanou.
La sélection départementale de football du Borgou-Alibori a remporté, samedi 1er août dernier au stade de l’Amitié à Kouhounou, à Cotonou, la finale de la coupe de l’indépendance, après la séance des tirs au but (4 à 3) face à son homologue de l’Atacora-Donga. Quand bien-même, l’entrée au stade était gratuite avec des portes grandement ouvertes, à peine 700 personnes ont assisté à la rencontre d’un niveau équilibré, mais pauvre sur les plans tactique et technique. Toujours est-il, qu’il n’y aura pas grands choses à retenir de l’édition 2015 de la finale de la Coupe de l’indépendance. Certes, les deux formations se sont créés des occasions de part et d’autre, mais ont livré un match terne, sans rythmes et indigeste.
La rencontre s’est jouée telle une formalité à laquelle, le ministère des Sports, après avoir retiré l’agrément à la Fédération béninoise de football, a voulu remplir. Ainsi, au lieu de se faire représenter par le Premier ministre, Lionel Zinsou, d’aucuns auraient bien voulu voir le chef de l’Etat, Boni Yayi, en personne, au stade.
En effet, par rapport à la qualité du jeu produit, on ne va pas exiger plus des joueurs privés de championnats depuis longtemps. Sinon que, fatigués des intrigues dont le football béninois est victime, les spectateurs ont brillé par leur absence. C’est la preuve, s’il en est encore une, que ce football vit une situation de déconfiture totale. Non seulement, il n’intéresse et n’attire plus personne mais ne vaut plus tripette.
A qui la faute si aujourd’hui, le football béninois ne vit encore que de nom ? Certainement au ministère de la Jeunesse, des Sports et Loisirs où il n’existe aucune politique de développement du sport en général, puis aux responsables qui plutôt que de le diriger, ont œuvré à l’éloigner de ses fanatiques.
Les deux sélections n’ont pas pu se séparer au terme du temps réglementaire. Elles se sont tenues en respect (0-0). Il ne pouvait en être autrement, puisqu’elles se connaissent parfaitement, pour s’être déjà rencontrées au début de la compétition. A l’époque, c’est l’Atacora-Donga qui avait réussi l’exploit, en allant humilier le Borgou-Alibori (5-1) à Parakou. Samedi dernier en finale, leurs retrouvailles avaient donc valeur de revanche et de confirmation pour l’une et l’autre des deux sélections. D’où le match a-t-il été âprement disputé avec Kingbo Liamidi et ses coéquipiers de l’Atacora-Donga et Razack Koto et les siens du Borgou-Alibori. Aucune des deux sélections ne réussira donc à trouver la faille, jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre central Gustave, Tohouégnon.
C’est finalement aux tirs au but que, après avoir transformé trois penalties sur cinq tirés, l’Atacora/Donga va perdre face au Borgou-Alibori qui a réussi quatre de ses cinq tirs.
Avant le coup d’envoi du match, le maigre public qui a effectué le déplacement, a eu droit à une démonstration faite de mouvements d’ensemble de la part des majorettes.