A l’instar des 76 autres communes du Bénin, Djougou a commémoré, samedi 1er août dernier, le 55e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale. Au menu des manifestations qui se sont déroulées en présence du maire Michael Bachabi Djara et une foule impressionnante, un défilé , le dépôt de gerbes, une série de jeux puis un match de football à guichet fermé au stade Atchoucouma de Djougou.
Pour célébrer le 55e anniversaire du Bénin, Djougou s’est rendu belle depuis plusieurs jours. Les artères, les ruelles ainsi que les places publiques et les arbres sont décorés aux couleurs nationales. Le drapeau tricolore a pris d’assaut les carrefours stratégiques et les alentours de la cité des Kpétoni. Tôt le matin ce samedi 1er août, le maire Michael Bachabi Djara a fait le dépôt de gerbes en présence des Forces armées béninoises, du commissaire de la ville, du chef de la brigade territoriale, du chef de la base des Eaux, Forêts et des Chasses de Djougou et une foule immense à la Place de l’indépendance. «A chaque fois que nous célébrons les indépendances, nous devons nous souvenir de ceux qui sont morts pour la nation», a déclaré le maire après le dépôt de gerbes au pied du monument aux morts. En compagnie des responsables des Forces de sécurité publique et des hauts gradés de la base militaire de Djougou, il s’est rendu sur l’emprise de la voie inter-Etat Djougou-Parakou à la hauteur de l’école urbaine centre, lieu des manifestations officielles.
Un défilé court mais riche en couleurs
Ici, le maire a effectué la revue des troupes avant d’aller prendre place aux côtés du roi Kpétoni Koda II de la ville, des hauts gradés de l’Armée, des conseillers communaux et des notables, entre autres, pour le défilé. Les spectateurs ont eu droit au défilé militaire pédestre, motorisé et civil. C’est la section musique menée par le sergent de l’escadron musical de Parakou qui a lancé les hostilités suivie du drapeau et de sa garde dirigée par le porte-drapeau, le lieutenant Kouagou Ba Npota, commandant le détachement de toutes les troupes du défilé militaire. Sur un fond musical de la fanfare de la gendarmerie et avec un commentaire du caporal Jacques Coco, chef protocole de la section militaire, une série de peletons a défilé devant la foule immense et les officiels. La Police nationale, la Gendarmerie nationale, les agents du huitième Bataillon interarmes (BIA) ont d’abord effectué en six peletons la marche française, suivie de celle prussienne. La marche du personnel féminin des Forces armées en service au huitième BIA de Djougou ainsi que la fameuse marche des troupes aéroportées ont particulièrement suscité des applaudissements du public. Le défilé motorisé a été bref. Un pick-up de la Police nationale, deux de la Gendarmerie, un des Eaux et Forêts ont été suivis de deux véhicules muni d'autres trophées, d’une arme de calibre 14,5 millimètres.
Grande mobilisation des filles et fils de Djougou
Le défilé civil a connu le passage de l'association des artistes de la commune, celle des ressortissants de l’Atacora, l’orchestre Dorossi de Sagniha ainsi que les conducteurs de taxis-motos, des pratiquants d’arts martiaux qui ont émerveillé les populations par leurs démonstrations.
Après les défilés militaire et civil, les populations ont été conviés à la Place de l’indépendance à des jeux de cache-cache, à la pétanque et aux arts martiaux avec à la clé des lots à gagner.
Dans l’après-midi, les populations se sont régalées du beau football. Piment FC de l’arrondissement de Bougou et Dynamique FC de Lemam Farani, se sont affrontés à guichet fermé dans un Stade Atchoukouma de Djougou plein comme un œuf. Au terme des 90 minutes de jeu, c’est la vaillante équipe de Bougou qui l’a emporté par le score de 1 but à zéro.
Pour le maire Michael Bachabi Djara, le 1er août est une fête qui rassemble. Il s’est dit impressionné «par les artisans héroïques de l’émancipation nationale, et tous ceux qui partout sur le territoire ont donné sans compter leurs forces, leurs privations, leurs souffrances et même leurs vies pour que se réalise le rêve audacieux d’un Bénin libre et indépendant». Dans son intervention, il a rappelé les grands défis relevés sous la mandature passée qui ont trait entre autres, à la construction d’un bloc de caserne des sapeurs-pompiers, la réalisation du système d’analyse financière de la commune, la réhabilitation de la Place de l’indépendance. Parmi les défis que compte relever le premier responsable de la ville de Djougou à l'avenir, il y a, entre autres, la construction de la maternité, d’ouvrages d’assainissement, de 92 pompes à motricité humains, des magasins de stockage dans plusieurs localités de la commune.