La session extraordinaire qui s’est ouverte le jeudi 30 juillet 2015 à l’Assemblée nationale a consacré l’ouverture de la 3e session extraordinaire. La désignation des représentants du Parlement dans les parlements et institutions tels que Cip-Uemoa et Cedeao, la Cnil etc. sont perçues comme un test grandeur nature pour les différents groupes parlementaires. La situation qui a prévalu à la mairie de Cotonou compliquerait-elle les arbitrages ?
Les députés se retrouvent en plénière ce jour pour aborder les questions de la désignation de leurs représentants dans les parlements. Sur les huit points inscrits à l’ordre du jour de la session, les points suivants seront discutés : désignation des représentants des députés au sein de la commission béninoise des droits de l’homme; désignation des nouveaux membres du conseil d’orientation et de supervision de la Lépi; désignation des représentants des députés comité inter- Parlementaire Cip-Uemoa et Cedeao; désignation des représentants des députés au sein de la commission nationale de l’informatique et des Libertés (Cnil); désignation des représentants des députés à la Haute Cour de justice. Mais à défaut des désignations, les députés pourront aborder l’examen en deuxième lecture de la loi N°2015-18 portant statut général de la fonction publique et l’examen en deuxième lecture de la loi N° 2015-19 modifiant la loi N° 86-014 du 26 septembre portant code des pensions civiles et militaires. Les derniers développements de l’actualité politique nationale ont relevé la faiblesse de la coalition de l’opposition. Les élections à la mairie de Cotonou où trois grandes composantes de l’opposition se sont tournées dos pourraient avoir des répercutions sur l’entente à l’Assemblée. S’il est vrai que les discussions se feront par groupe parlementaire, il n’en demeure pas moins que l’arbitrage intergroupe sera difficile du côté de l’opposition. Mieux, la mouvance qui avance vers une recomposition n’est pas du reste. Ils vont tirer chacun le drap de leur côté. Les intérêts et les calculs politiques obligent. Seul l’esprit d’impartialité de Me Adrien Houngbédji peut sauver les meubles. Les députés n’ont pas le choix. Ils doivent répondre à l’impératif de la cour constitutionnelle pour l’installation du Cos/lépi et des autres Parlements qui n’attendront pas le Bénin.
Tobi Ahlonsou