Le président de la République a reçu, vendredi 30 août dernier à son cabinet, les responsables de la société Fugro chargée de l’acquisition géophysique des ressources du sous-sol béninois. Les résultats semblent prometteurs.
Par Gnona AFANGBEDJI
L’opération de scanning du sous-sol béninois lancée il y a environ six mois, s’est terminée et il est espéré de grandes potentialités minières pour le pays.
C’est ce qui ressort de l’entretien que le chef de l’Etat a eu vendredi dernier avec les responsables de la société Fugro. Selon Darren Burrows, directeur du développement commercial de cette société, l’opération a révélé que le Bénin présente des données géophysiques similaires à celles des pays voisins comme le Nigeria, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
Pour Barthélémy Kassa, ministre en charge des Mines, les travaux d’acquisition et de traitement des données sont déjà achevés. Il ne reste que leur interprétation. «Le travail a permis de savoir que nous avons beaucoup de zones d’intérêt.
Il reste à préciser l’étendue de ces zones. Dans la partie nord et centrale du pays, il y a vraiment des zones intéressantes à fort potentiel minier. Dans le bassin côtier, des structures importantes montrent qu’il y a possibilité de piéger des gisements d’hydrocarbures», confie le ministre. Cette opération, soutient-il, permettra désormais de mieux situer les sociétés exploratrices afin d’accélérer les recherches minières dans le sous-sol béninois.
Le président de la République a également reçu le même jour l’ambassadeur du Japon près le Bénin. L’entretien s’est focalisé sur les études d’adduction d’eau dans la commune de Dassa-Zoumé.
Le calme revient sur le site de l’aéroport de Tourou
La polémique autour du dédommagement des propriétaires terriens du domaine aéroportuaire de Tourou semble désormais levée. Le président de la République a rencontré samedi 31 août dernier, le Conseil municipal de Parakou en présence d’une délégation des propriétaires terriens qui se sont opposés, il y a quelques jours, à la reprise des travaux sur le site.
« Le chef de l’Etat nous a rassurés que contrairement à ce que nous avons appris, le mètre carré n’est pas à 50 francs CFA et que le gouvernement va débloquer 200 millions francs CFA pour le dédommagement », indique Idrissou Chabi Séko, secrétaire général du Collectif des propriétaires terriens. Selon Soulé Allagbé, maire de Parakou, les travaux devront normalement reprendre après de la rencontre avec le président de la République.
«Chacun doit pouvoir jouer sa partition pour que cette infrastructure soit réalisée, car elle va booster le développement économique de Parakou», souligne-t-il. Aké Natondé, ministre des Travaux publics et des Transports ajoute qu’au sujet du dédommagement, il a été proposé que la mairie de Parakou trouve les moyens de recaser les propriétaires terriens qui ne voudront pas se faire dédommager.
«Le problème de dédommagement a constitué un élément de blocage du chantier. Cela est surtout dû au manque de communication. Mais désormais le chantier sera sécurisé et apaisé et nous avons dix mois pour achever les travaux», soutient le ministre.
La traversée de la ville de Parakou et la construction du port sec étaient également au coeur des échanges entre Boni Yayi et les élus municipaux de Parakou.
Pamphile Goutondji et Gisèle Balley, respectivement nommés ambassadeurs du Bénin au Canada et en République démocratique du Congo ont été également reçus par le chef de l’Etat.
Avant de regagner leurs postes, ils sont allés recevoir les instructions du président de la République qui insiste sur la nécessité de faire des chancelleries béninoises, de véritables centres d’affaires pour la mobilisation des investissements directs étrangers....