Le ministre en charge de l’Economie maritime, Patrick Yérima a effectué hier mardi 4 août, une descente au Port autonome de Cotonou (PAC) et sur les installations de la Société béninoise de manutention portuaire (SOBEMAP). Objectif, toucher du doigt les problèmes auxquels sont confrontés les employés et usagers de ces sociétés sous tutelle de son département ministériel.
Patrick Yérima a pris les rênes du ministère de l’Economie maritime et des Infrastructures portuaires, il y a quelques semaines à la faveur du dernier remaniement ministériel. C’est pour avoir une vue plus large des activités menées par les structures sous sa tutelle qu’il a effectué hier mardi 4 août le tour des services stratégiques du Port autonome de Cotonou et de la Société béninoise de manutention portuaire (SOBEMAP).
A sa descente dans l’enceinte du Port autonome de Cotonou, le ministre Patrick Yérima a eu une séance de travail avec le directeur général du PAC, Samuel Batcho et celui de la Sobemap, Antoine Kouton, avant de visiter les infrastructures portuaires.
Le directeur général de la SOBEMAP, lui a fait une brève description du fonctionnement des machines utilisées dans le cadre des chargements et déchargements des conteneurs. Les engins de diverses marques occupent des dizaines de mètres sur le domaine de la société. Antoine Kouton a expliqué au ministre, les difficultés auxquelles fait face sa société. Parfois les pièces des engins tombent en panne en pleine opération et leurs pièces de rechange nécessitent l’observance stricte des règles prescrites par le Code des marchés publics qui interdit les passations gré à gré. «S’il y a 2 ou 3 navires qui accostent en même temps et qu’ils sont en même temps traités, c’est un plus pour nous», a dit le directeur général de la SOBEMAP. «Ils ont des engins mais qui ne marchent pas parce qu’ils ont des pièces qui sont gâtées», a renchéri Samuel Batcho.
L’entretien des machines
Le directeur général du Port autonome de Cotonou a expliqué au ministre que l’entretien des machines devant être assuré par des prestataires privés, est également soumis aux dispositions en matière de passation de marchés publics. Il a salué la visite du ministre qui, pour lui, vise la mobilisation des troupes. Il a porté à la connaissance du au ministre les difficultés qui sont criardes notamment au niveau de la SOBEMAP. « Quand l’engin d’un manutentionnaire privé tombe en panne, leurs pièces de rechange sont immédiatement commandées et il peut fonctionner à nouveau. Mais en ce qui concerne la SOBEMAP, il faut attendre six mois en raison des dispositions du code des marchés publics. Il faut toute une procédure pour l’achat des pièces des engins. Tout le gouvernement devrait se mobiliser afin de sauter certains verrous en ce qui concerne les activités portuaires», a laissé entendre le directeur général du Port autonome de Cotonou.
«C’est avec satisfaction que je touche du doigt ce qui se fait ici. Ma visite sur les installations de la SOBEMAP notamment son dispositif de manutention, révèle quelques difficultés. Je note bien les doléances des directeurs généraux et d’ici à là, elles seront satisfaites. Des efforts seront faits par le gouvernement pour acheter des engins à la société afin de rendre plus compétitif notre Port. Le gouvernement est en train de mettre en œuvre un certain nombre de réformes afin de faciliter la tâche aux usagers de l’espace portuaire », a indiqué Patrick Yérima.
Le directeur général du PAC, Samuel Batcho a fait visiter au ministre de l’Economie maritime et des Infrastructures portuaires, les services clés du Port. Le Centre de contrôle et de surveillance, les quais nord et sud, le poste de contrôle et de délivrance des macarons, l’épi d’arrêt de sable construit avec le concours financier du Millennium challenge account (MCA) ainsi que le terminal Bolloré ont été visités par Patrick Yérima.
Par Sênoudé P. TOMETISSI & Bonaventure AGBON (stag)