Le ministre d’Etat chargé, de l’Economie, des finances et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché était hier mardi 04 août 2015, sur le plateau de la télévision nationale et de la chaine privée Canal 3 Bénin. L’occasion était offerte au ministre, de se prononcer sur le scandale Ppea II qui défraie la chronique en ce moment et de faire l’état des lieux des performances de l’économie béninoise.
« Chaque ministère sectoriel est responsable de son budget », a déclaré le ministre au sujet des polémiques autour de l’implication du ministère des finances dans le dossier Ppea. A en croire le Ministre, l’exécution du budget de l’Etat respecte des procédures rigoureuses et qui engagent chaque ministère sectoriel. Ainsi, dans le processus de gestion orientée vers les résultats, chaque ministère sectoriel élabore un Plan de travail annuel (Pta) et engage les opérations dans ce sens. Le ministère des finances ne joue que le rôle de contrôle de la régularité et de l’ordonnancement et ceci sur la base des pièces. Et pour Komi Koutché, son ministère ne dispose d’aucun moyen lui permettant de contrôler l’authenticité des pièces. La tentative de l’implication de sa personne relève donc selon lui, du sensationnel et ne vise qu’à ternir son image surtout à la veille de l’élection du bureau du parlement.
Sur les performances de l’économie nationale
Pour le ministre des finances, l’économie béninoise se porte à merveille. Ainsi, malgré les facteurs de contingence liés à l’énergie et l’adoption par le Bénin, du Tarif extérieur commun (Tec), la croissance économique du Bénin tourne autour de 5,7%, les cinq dernières années. Un taux de croissance qui induit des effets notoires sur la réduction de la pauvreté. Le taux d’inflation est maîtrisé à en croire le ministre. Cette belle performance de l’économie impacte surtout la production agricole, notamment celle cotonnière, les Bâtiments et travaux publics, le Port autonome de Cotonou etc.
La gestion budgétaire
Abordant la question relative au budget général de l’Etat exercice 2016, le ministre a rassuré par rapport aux mesures qui sont prises et qui visent à impulser le taux de croissance à 6%. Ainsi un document d’orientation a été élaboré, tenant compte des éléments de contingence avec l’implication du parlement en amont de l’élaboration de ce budget. Et pour atteindre les objectifs fixés, d’importantes réformes sont engagées et touchent les domaines des infrastructures, les secteurs portuaire et aéroportuaire, la compétitivité de l’agriculture, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, l’emploi etc. Ces réformes visent la transformation structurelle de l’économie béninoise. A ce titre, les réformes du Doing Business notamment la création du guichet unique et la réduction du temps de création des entreprises permettront une amélioration du climat des affaires ainsi que la réduction des tracasseries douanières et administratives. La lutte contre la corruption figure au premier rang des priorités du gouvernement à en croire le ministre. Le Gouvernement prône également l’harmonisation des dépenses par rapport à la trésorerie. Ce sont des réformes qui bousculent les habitudes a martelé le ministre. Mais étant des réformes à effet populaires, elles sont irréversibles et s’imposent à tous. Il invite donc la population à les adopter.
Pour soutenir ces réformes, le gouvernement encourage les financements innovants. Ainsi, l’appui des établissements financiers est déterminant dans ce processus. Le Partenariat public-privé sera également privilégié avec des conditions favorables faites aux investisseurs privés.
Sur la question des éléphants blancs, le ministre a indiqué qu’ils sont dus pour la plupart au manque de ressources. Et pour y remédier, le gouvernement fait obligation aux ministères de privilégier le payement à bonne date des dettes.
La table ronde de paris
La table ronde Paris est une parfaite illustration de la crédibilité du Bénin à l’international a déclaré le ministre. Elle a permis de recueillir les intentions de mobilisation de 12 millions de dollars au profit du Bénin à l’horizon 2018. 25% des fonds ont été mobilisés et le Bénin jouit également d’une grande audience dans la sous avec des signatures très performantes.
Pour terminer ses propos le ministre d’Etat chargé des finances, Komi Koutché a décerné un satisfecit au parlement béninois. Un parlement de développement qui accompagne le gouvernement dans son élan et ce, dans l’intérêt de tous les Béninois. Il invite la population au travail.
Thomas AZANMASSO (Stag.)