En optant pour une candidature interne, l’Union fait la Nation se met d’office en compétition avec plusieurs autres candidats déjà ou quasi annoncés. Dans une telle ambiance, Emmanuel Golou probable candidat unique de l’alliance des opposants est celui qui a toutes les chances de faire triompher l’UN.
Sera-t-il le candidat par qui la plus grande alliance de l’opposition politique du Bénin, l’alliance l’Union fait la Nation, dirigera le pays à partir de mars 2016? Au sujet de Emmanuel Golou, une fois convaincus que le choix de l’Un portera inexorablement sur leur leader, les partisans du président du PSD ne s’empêchent de se poser la question. Faudra-t-il élargir la base des forces politiques devant soutenir la candidature ou devra-t-on s’en arrêter à l’alliance traditionnelle Union Fait la Nation ? Au regard des enjeux d’une élection présidentielle difficile où le choix des électeurs sera déterminé plus par la capacité des candidats à convaincre qu’à communiquer, et vu que plusieurs candidats et non des moindres sont déjà en quasi campagne électorale à l’assaut des bases électorales, le questionnement des partisans du Président Golou parait légitime. Récemment, l’Union fait la Nation a déclaré par voix de presse, avoir opté pour une candidature interne. Ce faisant, les opposants à Boni Yayi ont aussi fait le choix de se mettre en compétition avec d’autres potentiels candidats qui espéraient bénéficier de la machine de l’UN pour aller aux élections ; mais aussi des autres déjà portés par leur mouvement, parti ou alliance politique. Il s’agit notamment de Pascal Iréné Koupaki, de Abdoulaye Bio Tchané, de Robert Gbian pour ne citer que les plus sérieux. Malgré ces noms rendus grands dans le paysage politique béninois par des nominations et par les médias, l’Union fait la Nation avec Emmanuel Golou conserve toutes ses chances de diriger le Bénin dès 2016.
Le succès par la stratégie de la discrétion.
Tous les hommes politiques qui ont douté ou sous-estimé Emmanuel Golou dans des compétitions électorales l’ont regretté pendant de longues années. Ceci parce que le président du PSD, le quasi certain candidat de l’Union fait la nation est un homme politique reconnu aux plans national et international pour deux caractéristiques majeures : la discrétion et la ténacité. Homme politique averti, au parfum de toutes les initiatives politiques, Emmanuel Golou est un de ceux qui s’agitent moins mais qui gagnent. Quatre (04) fois élus députés avant de se décider à céder sa place aux jeunes, l’homme récolte aujourd’hui les fruits de son audace. C’est donc un homme politique assuré de ses bases et des soutiens des personnes qui ont l’énergie de mobilisation qui est allé au devant des électeurs. Et les résultats parlent d’eux-mêmes. 60% de succès aux élections législatives et 100% aux communales avec des percées dans le Mono et les Collines comme pour aller au secours des autres ténors ou supposés tels en difficulté visible dans leur fief. Pourtant, Emmanuel Golou aura été un de ceux qui ne se sont pas prononcés, même pas une seule fois, de façon spécifique sur le processus. Pour lui donc, seuls les résultats comptent. Aucun autre candidat en course pour 2016, déclaré ou non, n’a eu autant de succès. Et forcément, la capacité du candidat à partir d’une base électorale devra compter pour 2016. La plupart des autres, candidats ou non aux élections passées, n’ont fait que décevoir. Résultats ridicules, réclamations, recours et conférence de presse ont été leurs gains. Ceux qui n’ont pas de partis ou dont les partis n’ont pas été devant les électeurs, se cachent et n’osent plus prendre la parole.
Mieux, Emmanuel Golou a une connaissance parfaite du pays et des hommes politiques qui font le Bénin politique. Il a déjà effectué plusieurs tournées dans le pays avec ses lieutenants. Toujours sans caméra ni micro. Plusieurs fois ministre, incessant député jusqu’à son retrait récent pour passer la main aux jeunes, militant convaincu et taciturne, stratège et fin négociateur, le président en exercice de la section Afrique de l’international Socialiste est celui avec qui tout le monde veut négocier car il est un des rares hommes politiques avec qui les autres ont la garantie de la discrétion sur les accords conclus. C’est en fait là sa plus grande force. Et c’est cette force qui fera gagner l’Union fait la Nation. C’est donc avec un homme de conviction qui ne déroge en rien à ses principes de démocrate et de socialiste que l’Union fait la Nation part favorite pour 2016.
Miké MAHOUNA