L’actualité au Bénin est agitée depuis peu par les scandales et dossiers de malversation. Le Chef du gouvernement, dans ses stratégies habituelles, se bat pour « punir » les mises en cause dans les différents dossiers à scandale. Contrairement au soutien que recevait le Président dans ses initiatives, le peuple béninois constate un silence radio des sbires du Chef de l’Etat connus pour des sorties défensives et enragées.
Les patriotes, les fous du roi, les nationalistes et autres se sont désormais rangés et s’occupent apparemment d’autres choses. Le constat est évident et crève l’œil. L’heure n’est plus au soutien à l’aveuglette. Pourrait-on dire. Sinon, les dossiers et les initiatives du Chef de l’Etat, « ses bonnes initiatives » bien sûr, n’en manquent pas et comme le peuple s’y est habitué depuis l’avènement du régime de l’émergence devenu la refondation, ces sbires du président de la République du Bénin devraient normalement sortir de leur « gong » pour soutenir, le chef de l’Etat dans ses actions. Depuis quelques mois où le Bénin est sous les feux de la rampe avec cette affaire de détournement du PPEA-II, du détournement au ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes, de la volonté du Président à faire rendre gorge aux mis en cause et ses multiples démarches pour voir, enfin clouer derrière les barreaux les fossoyeurs de l’économie nationale, ils sont restés muets comme une carpe. Comment pourrait-on l’expliquer ? Très simple, le régime est finissant et il n’y a plus rien pratiquement à espérer d’un chef d’Etat qui s’en va dans quelques sept mois. Mais, vu sous cet angle, la situation pourrait détourner les attentions sur certains points qu’il convient de clarifier. En 2006, certains de ces « sujets du roi » n’étaient pas dans la barque du Président Thomas Boni YAYI. Ils ont donc rejoint le rang en cours de route. Pour eux, pour « bénéficier du foin, il fallait faire l’âne » et c’est justement ce qu’ils ont fait pendant tout ce temps en « léchant », les bottes de leur leader politique. Il fallait user de tous les stratagèmes pour parvenir à cette fin. Aujourd’hui, il sera aberrant de dire que ces « patriote bon teint » n’ont bénéficié de rien. Le Chef de l’Etat avait compris le jeu et a congratulé certains responsables qui étaient même les têtes de pont de ces différents mouvements qui soutiennent mordicus ses décisions.
Mais, de toutes les manières, la garde ne devrait pas être baissée pour l’intérêt du peuple qu’ils prétendaient « défendre si tant ». Se fiant donc à leur propre dénomination, « un fou du roi » sert et conduit son « maître » avec loyauté jusqu’à la fin de son « règne ». Mais eux, ils se sont rétractés soit parce qu’ils sont déçus ou parce qu’ils ont compris enfin ce qu’ils ne voulaient pas comprendre, soit leur bouche est trop pleine pour parler. Dans tous les cas, un fou ne pouvait pas faire grand-chose de bon. Alors, le peuple béninois attend votre sortie avec la rage et le venin qu’on vous connaît.
Josaphat FINOGBE