Le président de la République a effectué une visite inopinée ce mercredi 5 août sur la plateforme aéroportuaire. Boni Yayi, décidé à siffler la fin de la corruption et du rançonnement des usagers dans ce centre névralgique, a donné des instructions fermes aux différents acteurs pour une meilleure gouvernance de l’aéroport.
Le Chef de l’Etat tient à l’observance stricte de règles élémentaires pour une gestion orthodoxe de l’aéroport international Bernadin Cardinal Gantin. Alerté des pratiques peu orthodoxes qui ont cours dans cette vitrine du Bénin depuis peu et ternissent l’image de notre pays, Boni Yayi a tenu à mettre chaque acteur devant ses responsabilités. « Ceux qui travaillent à l’aéroport estiment que l’aéroport est un endroit pour se faire de l’argent. Surtout que certains usagers, notamment ceux d’Afrique centrale ne connaissent pas leurs droits. Ils donnent tout ce qu’on leur demande même s’ils sont en règle. Ce qui fait que le phénomène prend de l’ampleur », reconnait Aristide de Souza, Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) tout en déplorant le non aboutissement de toutes les mesures déployées, y compris avec le Fonac, pour corriger la donne. La solution, préconise Gustave Sonon, ministre en charge des transports, est de mettre en place un système de suivi. « Nous devons travailler, estime-t-il, à avoir un mécanisme de suivi, mettre dans le contrat les clauses pour sanctionner s’il le faut. Pour que lorsqu’une faute est commise, que les responsabilités soient situées et les sanctions adéquates prononcées. » L’administration de l’aéroport et l’équipe de sécurité doivent se donner la main et il revient au ministère de veiller au suivi pour un meilleur management de la plateforme aéroportuaire, indique-t-il. « Il faut tout réformer. Les structures qui ne marchent pas, il faut les remplacer. Il faut que chacun fasse correctement son travail. C’est la meilleure façon de servir la République », martèle le Chef de l’Etat qui pointe du doigt le laxisme des agents à tous les niveaux. « Servir la République, c’est partout où besoin sera. Nul n’est indispensable. Si nous créons un système tel que quand quelqu’un n’est pas là, tout le système est bloqué, ce n’est pas une bonne organisation. », ajoute-t-il. …
Bruno Otégbéyé (Cell.Com/PR