Seule la Cour suprême est habilitée à installer le Conseil communal d’Abomey-Calavi, après l’échec de la délégation préfectorale. Les partis politiques, en compétition, ont encore quelques jours pour peaufiner leur stratégie.
« L’élection du maire et de ses adjoints a lieu, lors de la séance d’installation du Conseil communal ou municipal, au plus tard dans les 15 jours qui suivent l’annonce des résultats de l’élection communale ou municipale. Les membres du Conseil communal ou municipal sont convoqués par arrêté de l’autorité de tutelle. La convocation indique l’élection à laquelle il sera procédé. Cette séance de vote élit le bureau présidé le plus âgé des membres du Conseil communal ou municipal assisté des deux Conseillers choisis parmi les plus jeunes. En tout état de cause, lorsque le Conseil communal ou municipal n’est pas installé dans les 15 jours qui suivent la proclamation des résultats, sur saisine d’au moins 02 Conseillers élus, la Cour suprême se saisit du dossier et procède à l’installation du maire dans les 15 jours de sa saisine…. ».
Voilà ce que stipule l’article 403 du Code électoral relatif à l’installation des Conseils communaux ou municipaux et à l’élection du maire. Après la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale autonome (Cena), les délégations préfectorales n’avaient que jusqu’au vendredi dernier pour installer les Conseils communaux ou municipaux. Dans ce délai de 15 conformément à la loi, le Conseil communal d’Abomey-Calavi n’a pas pu être installé après deux tentatives. Vendredi dernier, il a été distillé dans l’opinion en violation des textes de la République que la délégation préfectorale pourrait procéder, hier mardi 04 août 2015, à l’installation de ce Conseil communal. Heureusement ! Aucune convocation n’a été adressée aux élus communaux. Ceux qui s’étaient rendus à la mairie d’Abomey-Calavi pour l’élection du maire et de ses adjoints sont revenus déçus. Cela ne peut qu’être autrement dans la mesure où, après le délai des 15 jours, seule la Cour suprême est habilitée à installer le Conseil communal et procéder à l’élection du maire d’Abomey-Calavi.
Les populations doivent tourner leur regard vers la Haute juridiction pour connaître leur nouveau maire. Ce temps de grâce permettra aux partis politiques, en lice, de continuer les tractations. Actuellement, selon les informations, le jeu est serré entre Georges Bada de la Renaissance du Bénin (Rb) et Patrice Hounsou-Guèdè de l’Alliance nationale pour la démocratie (And). Le premier aurait le soutien des 13 Conseillers de son parti, des 06 de l’Union fait la Nation et du seul Conseiller du Parti du renouveau démocratique (Prd). Le second, quant à lui, bénéficierait du soutien des 08 Conseillers de l’And, des 08 des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et du seul Conseiller du parti ‘’Résoatao’’. Pour l’heure, c’est Georges Bada qui est en position de force. C’est pourquoi, d’ailleurs, il s’opposait au report de l’installation dudit Conseil communal. Peut-être que le Pouvoir en place, ne voulant pas laisser la Rb contrôler Abomey-Calavi après Cotonou, fait des manœuvres pour opérer des débauchages dans le camp-Bada.
Wait and see.