Depuis hier mardi 4 août et ce, jusqu’à cet après-midi, se déroulent à Cotonou les travaux des 2è journées nationales de l’informatique et des libertés. Plusieurs personnalités politico-administratives ont pris part à la cérémonie d’ouverture des travaux présidée par le ministre en charge des Relations avec les Institutions, Thomas Yombo.
« Protection de la vie privée : enjeux et défis». C’est le thème des 2è journées nationales de l’informatique et des libertés qui se tiennent depuis hier à Cotonou.
Informer et conseiller les populations sur leurs droits et les responsables des traitements sur leurs obligations, puis veiller à l’évolution des Technologies de l’information et de la communication et proposer au gouvernement les mesures législatives ou règlementaires de nature à leur adapter la protection des libertés et de la vie privée, telles sont entre autres, les missions dévolues à la Commission nationale de l’Informatique et des libertés. Cette structure est installée en 2012 et instituée par une loi en 2009.
Face aux nombreuses dérives liées à la manipulation incontrôlée des données à caractère privée à l’ère des réseaux sociaux, il est important de marquer le pas et réfléchir sur la situation.
En accueillant les participants, le directeur du CNIL, Nicolas Benon, a d’abord salué la sollicitude permanente du gouvernement. Des valeurs cardinales du fondement de la société sont fortement menacées aujourd’hui par la manipulation incontrôlée des TIC qui, reconnait-il, sont incontournables dans la vie quotidienne. Pour lui, la conception de la vie privée n’est pas totalement perçue par tous a-t-il insisté. Aussi, précise-t-il qu’il est préférable de prévenir les dérives pour éviter les dommages irréversibles.
Parlant de son institution, il évoque les difficultés liées à son fonctionnement : insuffisances des besoins en matériels informatiques,et celles en expertise requise pour les opérations de traitement de données personnelles, inadéquations…
En procédant à l’ouverture des travaux, le ministre en charge des Relations avec les Institutions, Thomas Yombo, a salué l’initiative de la CNIL et précise que tout Etat de droit doit garantir à ses citoyens la protection sur tous les plans. C’est fort de cela, qu’il a été mis sur pied au Bénin un arsenal juridique. La CNIL veille donc à ce que l’informatique soit au service du citoyen et ne porte pas atteinte à l’identité humaine, aux droits de l’Homme, à la vie privée, aux libertés individuelles ou collectives. Le ministre a exhorté les populations à adopter en la matière des comportements responsables dans l’utilisation des TIC.
Par rapport aux difficultés de fonctionnement, il a rassuré le directeur de la CNIL de sa disponibilité à l’aider à trouver une solution.