Un vaste réseau de voleurs de véhicules a été démantelé par le bureau central Interpol Bénin et la sous-direction Brigade criminelle de la Direction centrale de la police judiciaire. Sur instruction de l’inspecteur général de brigade Sessi Louis Philippe Houndégnon, Directeur général de la police nationale, les policiers ont pu mettre la main sur des malfrats qui troublent la quiétude des conducteurs et propriétaires de véhicules au Bénin. Hier, à l’école nationale de police où ces divorcés sociaux ont été présentés à la presse avec leur butin, le chef Interpol national, le commissaire de police Marcellin Abbé, a dévoilé le mode opératoire d’un Malien, cerveau d’une bande qui a déjà fait plusieurs victimes au Togo, au Niger et au Bénin, et de deux Béninois.
Le Malien, voleur d’un véhicule Toyota highlander immatriculé AU Rb 3900 a effectué sa dernière opération le 31 juillet 2015 au stade de l’amitié de Kouhounou avant d’être arrêté le lendemain à la hauteur d’un poste de police à Savè, dans le département des Collines. En effet, une fois rentré au Bénin, il sillonne les parkings de vente de voitures et les garages devant lesquels des véhicules sont exposés pour la vente. Il demande à s’en approprier quel que soit le prix. Il rôde aux alentours pendant plusieurs jours, essaie parfois de se familiariser avec le vendeur du véhicule tout en le rassurant qu’il attend impatiemment un virement bancaire pour acheter ledit véhicule. Une technique qui lui permet de découvrir finalement le lieu où le vendeur dépose la clef du véhicule, qu’il réussit à tout prix à prendre pour s’emparer dudit véhicule. Il faut faire remarquer que ce Malien a opéré trois fois dans le mois de juillet. Par ailleurs, les deux Béninois, voleurs d’une Toyota Avensis immatriculée AN 0674 RB usent d’un mode opératoire différent de celui du Malien. A entendre l’Adjoint du sous-directeur des affaires criminelles, le Commissaire Adétayo Adégnika, ceux-ci louent des véhicules avec en même temps des chauffeurs pour des voyages sur Lomé, au Togo. En cours de route, ils tissent des liens d’amitié avec le chauffeur afin de le mettre totalement en confiance. Au cours d’un repas qu’ils lui proposent chemin faisant, ils font souvent boire un jus de fruits ou une boisson empoisonnée au chauffeur afin de lui arracher le véhicule. Avant de revenir au Bénin pour la vente, ils changent la peinture et la plaque puis établissent de nouvelles pièces pour la voiture.
Face à cet état de choses, le Directeur central de la sécurité publique, Louis Tokpanou invite les populations à plus de rapidité dans la transmission des informations criminelles et à la vigilance dans leurs actes. Car selon lui, « si l’information n’avait pas été vite transmise, la police aurait du mal à mettre la main sur ces malfrats ».
Victoire YAROU (Stag) & Melle Elvire SOGLO (Stag)
6-08-2015, La rédaction