Le consulat général du Bénin en France a refusé la délivrance de visa à un enfant de Patrice Talon. Et selon les sources bien informées, l’ordre serait venu du régime en place au Bénin.
Le fils de Patrice Talon, portant la double nationalité béninoise et française, serait-il persona non grata dans son propre pays, le Bénin ? De récents faits semblent malheureusement confirmer cette interrogation. En effet, selon des sources autorisées, l’un des fils de Patrice Talon a déposé, le mardi 4 août dernier, son passeport français pour obtenir le visa d’entrée au Bénin auprès du Consulat général du Bénin en France. Mais il ne l’aura pas. Enfin, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, il ne l’a pas eu. Hier, ce fils de l’homme d’affaire béninois Patrice Talon, s’était rendu Consulat Général pour retirer le passeport muni du visa. Seulement, à sa grande surprise, les autorités consulaires lui ont signifié une fin de non-recevoir. Il faut souligner que ce fils de Talon avait même donné toutes les preuves de la nationalité béninoise qu’il porte aussi. Puisqu’il est détenteur d’un passeport et d’une carte d’identité béninois périmés. Mais cela n’a pas suffi pour bénéficier du visa d’entrée dans son propre pays. Alors, quel péché ce Béninois a-t-il commis pour se voir refuser d’aller chez lui ? Avec les recoupements, l’ordre de refus de délivrance de visa serait venu du Bénin, notamment dans les plus hautes instances du pouvoir en place. Le Consulat général ne pouvant donc faire autrement que d’obéir ! Le nom Talon serait-il la source du «malheur» de ce demandeur de visa ? Sans doute. En effet, les Béninois ne sont pas prêts d’oublier que Patrice Talon a été cité dans une prétendue affaire de «tentative d’empoisonnement du président de la République et de coup d’Etat». Ce qui l’a obligé à fuir son pays pour se réfugier en France. L’Etat béninois a demandé son extradition au Bénin mais la justice française sollicitée l’a refusée. Entre temps, avec la médiation de l’ancien président de la République du Sénégal, Abdou Diouf, Boni Yayi a décidé de «pardonner» tous ceux qui sont cités dans ces deux affaires dont Patrice Talon. Toutefois, tout porte à croire que le pardon n’est pas sincère. Talon a été la cible à abattre lors des dernières élections législatives, quoi que résident à des milliers de kilomètres de son pays. Il a été dit qu’il est le bras armé des adversaires politiques du régime en place, la télécommande qui dérange. En plus, depuis que le bruit court que Talon pourrait être candidat à l’élection présidentielle de 2016, les cabales se multiplient contre lui. Son enfant vient d’en connaitre. Son tort, c’est de s’appeler Talon. Du coup, on se demande si Patrice Talon lui-même pourra revenir au pays pour concrétiser son rêve : celui de devenir le successeur de l’actuel locataire de la Marina. Yayi acceptera-il cela ?
Grégoire Amangbégnon