Sur les 49 conseillers élus de la municipalité de Cotonou, 26 ont porté, jeudi dernier, leur choix sur le candidat de la Renaissance du Bénin (RB), Léhady Vinagnon Soglo, au poste de maire de la ville. Un choix clair qui vient en écho à celui exprimé par les populations de Cotonou lors du scrutin du 28 juin dernier.
Le choix des 26 conseillers municipaux de Cotonou sur la personne de Léhady Soglo, candidat au poste de maire, a sonné le glas des calculs politiciens contre le président du parti de la Renaissance du Bénin (RB).
En effet, le nouveau maire de Cotonou est l’un des hommes politiques qui ont pesé lourd dans la victoire de l’opposition pour le contrôle du parlement septième législature. En sa qualité de président de la RB, il avait donné des consignes fermes de vote aux sept députés de l’Alliance RB-RP pour qu’ils soutiennent le candidat de l’opposition pour le perchoir de l’Assemblée nationale. C’est donc avec une certaine assurance que la RB envisageait la campagne électorale pour les communales et locales, pensant compter sur le soutien de ses alliés pour conserver la mairie sans grande difficulté. Mais mal lui en prit. Elle a très tôt compris que les enjeux et les intérêts n’étaient plus les mêmes et que ses compagnons et elle, ne regardaient plus dans la même direction.
La RB n’avait pas le choix
Ainsi, jusqu’au jour de l’élection du maire de la ville de Cotonou, l’opposition composée de l’Union fait la nation (UN) et du Parti du renouveau démocratique (PRD) ont affiché une certaine hostilité à la candidature de Léhady Soglo de la RB. Un parti qui, sans avoir obtenu la majorité absolue qui est de 25 sur les 49 conseillers, compte une bonne trentaine de conseillers. 21, plus exactement. Ce qui constitue une majorité assez confortable tout de même !
In fine, contre vents et marées, Léhady Soglo a atteint son objectif. Sans le PRD et l’UN qui ont refusé de lui renvoyer l’ascenseur, il a réussi à se faire élire maire de la ville de Cotonou. Ceci, grâce au soutien du seul élu du parti RESOATAO et des quatre élus des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) qui sont restés dans la salle après le départ des élus de l’UN et du PRD. Il succède ainsi à son père, le président maire Nicéphore Dieudonné Soglo dont il fut le premier adjoint au maire.
Au regard de ce qui précède, l’opposition (le PRD et l’UN) se retrouve aujourd’hui écartée du contrôle de la mairie et des arrondissements de la ville de Cotonou. Point n’est alors besoin d’imputer la désunion observée dans l’opposition pour le choix du maire de Cotonou à la seule RB. La RB avait bel et bien raison de prendre le parti des FCBE puisqu’elle se trouvait quasiment dos au mur.