Après les deux journées nationales de l’informatique et des libertés, dont la seconde a pris fin, hier mercredi 5 août, à Cotonou, la Commission nationale de l’informatique et des libertés du Bénin (CNIL-Bénin), mandatée pour contrôler la protection des données à caractère personnel, a décidé de s’ouvrir dorénavant à chaque département en vue d’amorcer sa sensibilisation grand public.
Informer et sensibiliser les structures publiques, privées et communales de chacun des 12 départements du pays sur la protection des données à caractère personnel. C’est l’une des résolutions prises par les membres de la Commission nationale de l’informatique et des libertés du Bénin (CNIL-Bénin), au terme des deuxièmes journées nationales de l’informatique et des libertés, tenues à Cotonou, du 4 au 5 août.
En effet, pour Nicolas Benon, président de la CNIL-Bénin, l’heure est venue de sillonner l’Atacora-Donga, le Borgou-Alibori, les Zou-Collines, le Mono-Couffo, l’Ouémé-Plateau, l’Atlantique-Littoral et le Mono-Couffo, dans le cadre du renforcement des actions d’information et de sensibilisation des différentes composantes de la société sur les enjeux et les défis de la protection des données à caractère personnel.
En marge de cet engagement pris par la CNIL-Bénin, Nicolas Benon a rassuré l’auditoire sur le fait que le partenariat que la Commission « s’efforce de sceller depuis trois ans avec les acteurs de la collecte et des traitements des données personnelles (…) sera poursuivi et renforcé ».
Chacun doit veiller à la protection de ses données
Seulement, tout ceci ne peut se faire sans la mise à la disposition de la CNIL-Bénin des ressources humaines, matérielles et financières adéquates. Sur ce point, les participants aux deuxièmes journées nationales de l’informatique et des libertés ont recommandé à la structure d’accentuer son plaidoyer auprès du gouvernement et des honorables députés. De même, ont suggéré les séminaristes, la CNIL-Bénin doit envisager, de concert avec les autorités compétentes, l’amélioration de la législation en matière de protection des données à caractère personnel.
Et c’est de l’intérêt de tous, ont reconnu les uns et les autres, que ces différents plaidoyers de la CNIL-Bénin fassent mouvoir le gouvernement et l’Assemblée nationale. Car, ont commenté les participants, personne ne veut être mis impunément sur écoute ou que ses échanges téléphoniques soient divulgués ou encore que ses images soient manipulées à des fins inavouées sur les réseaux sociaux.
La mission n’est toutefois pas laissée à la seule structure de contrôle de protection des données à caractère personnel. Chaque individu a également l’obligation de veiller à la protection de sa vie privée en adoptant, à tout instant, des comportements responsables dans l’usage des multiples possibilités de navigation qu’offre l’Internet.
Saluant ce début de prise de conscience, Nicolas Benon peut ainsi s’exclamer à la fin des deuxièmes journées nationales de l’informatique et des libertés : « nous avons gagné le pari et obtenu une bonne moisson, qui augure, de bonnes perspectives pour la protection de la vie privée dans notre pays ».
Vadim QUIRIN