Une soixantaine d'acteurs de la filière de transformation des produits halieutiques, notamment de la conserverie de thon, sont réunis lundi à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) à l'initiative du gouvernement ivoirien pour réfléchir pendant trois jours sur les conditions d'une meilleure compétitivité de la filière thonière.
A l'ouverture des travaux, le ministre ivoirien des Ressources halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a invité les participants à "engager des réflexions, dans un processus participatif à l'effet de créer les conditions d'une meilleure compétitivité de la filière thonière".
Il a déploré la "forte concurrence régionale et internationale" dont sont sujettes les conserveries nationales.
"Les marges préférentielles dont bénéficient les exportateurs de poisson et de produits de la pêche des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) notamment pour les produits thoniers, dans le cadre de l'accord de Cotonou entre les pays ACP et l'Union européenne sont menacées d'érosion", a ajouté le ministre des Ressources halieutiques.
Il a révélé que "ces six dernières années, les exportations de thons en conserves ont rapporté 460 milliards de francs CFA de recettes" qui ont été injectés dans l'économie nationale ivoirienne.
"Ce sont également plus de 3 000 emplois directs dont 98% en faveur des nationaux, dont 70% de femmes et 40 000 emplois indirects que génère le secteur", a encore dit le ministre.
La présence des industries locales contribue à hisser le port d'Abidjan au premier rang des ports thoniers en Afrique de l'Ouest avec une production annuelle de 47 000 tonnes de boîtes de thon.