La semaine dernière, votre journal a été le premier à réveler le dossier relatif à l’audition des cadres de Bénin Télécom dans le cadre d’une affaire de mauvaise gestion à la direction Kanakoo. Par la suite cinq responsables de cette société d’Etat ont été placés en détention préventive à la prison civile de Cotonou.
Le dossier étant en instruction, votre journal ne peut relayer des informations dans ce sens si on s’en tient à la loi qui régit la presse en République du Bénin. Cependant après analyse du dossier, et interrogation des sources dignes de foi, il ressort plusieurs incohérences.
En effet, dans son rapport d’enquête, la commision a révélé un déficit d’environ trois milliards de francs. Mais suite à l’audition des cadres soupconnés et après vérification des éléments du BEF, plusieurs justificatifs ont été apportées. En deux heures de recherche, les responsables ont pû justifier la somme de six cent millions de franncs. Et si l’on devait continuer les investigations, plusieurs justifications pourraient être données et le montant objet d’accusation pourrait connaitre une grande baisse.
Les incompétences de la commission d’enquête
Selon certaines indiscrétions, la commission d’enquête dépêchée à la Direction Kanakoo n’a pas approfondi ses investigations. Elle a fait un travail superficiel car ne connaissant pas la procédure en la matière.Sur quelle base doit-on accuser une direction qui ne dispose d’aucun manuel de procédures administratives et financières ? A qui incombe cette responsabilité ?
De même, la question se pose également de savoir sur quelle base a t-on envoyé ce rapport d’enquête administraive à la police sans aucune contre vérification comme il est de régle dans la maison ?
Sans dédouaner les cadres en détention, il sied de revoir toute la gestion de Bénin Télécom Sa car tout porte à croire que de malins génies tentent d’allumer un contre feu pour détourner l’attention des populations.
