Le député Aké Natondé est monté au créneau à la faveur d’un point de presse à Porto-Novo pour dénoncer des manœuvres en cours pour empêcher le vote en seconde lecture de la loi relative à la Fonction publique et celle concernant le code des pensions civiles et militaires de retraite demandé par le gouvernement.
La manière dont est traitée actuellement la seconde lecture demandée par le gouvernement à propos des lois n°2015-18 du 2 avril 2015 portant statut général de la fonction publique et n°2015-19 modifiant et complétant la loi n°86-14 du 26 septembre 1986 portant Code des pensions civiles et militaires de retraite n’est du goût de l’honorable Aké Natondé des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
En effet, l’historique de ce dossier révèle que c’est d’abord l’Exécutif qui a introduit ce projet de loi au Parlement dans le but de se conformer aux exigences des Partenaires techniques et financiers et maintenir aussi longtemps que possible les cadres en fonction afin de profiter suffisamment de leur compétence.
Ainsi dans le projet de loi envoyé par le gouvernement, la condition de 30 ans de service a été supprimée et les limites d’âge pour faire valoir les droits à la retraite ont été fixées à 60 ans pour les fonctionnaires de la catégorie A ; 58 ans pour les fonctionnaires de la catégorie B et 55 ans pour les fonctionnaires de la catégorie C.
"Mais malheureusement, nous constatons que tout est entrain d’être mise en œuvre pour faire échec à cette demande. Et pourtant, nous sommes des représentants du peuple élus par le peuple pour défendre les intérêts de ce peuple" a indiqué l’honorable Aké Natondé. Pour celui-ci, si la condition des 30 ans de service pour aller à la retraite n’est pas complétée dans cette loi, cela revient à prolonger le séjour dans la fonction publique à certains fonctionnaires au détriment de la jeunesse béninoise qui sera ainsi sacrifiée. Pour cela, il veut prendre le peuple à témoin. Si la loi est votée en l’état, ce sera selon lui, un complot contre le peuple béninois et sa jeunesse.
"Je dirai simplement qu’il s’agit d’une loi scélérate. Nul n’ignore les problèmes sociaux auxquels notre pays se trouve confronté ; notamment le chômage des jeunes", estime-t-il.
Pour le député proche du pouvoir, voter une telle loi revient à maintenir la jeunesse dans la précarité et le sous-emploi.