Les élections communales et locales sont deux élections de proximité ont eu lieu depuis le 28 juin 2015. Après les résultats des communales et municipales le 15 juillet dernier, les Béninois attendent toujours ceux des élections locales qui tardent à être proclamés. Aussi, les voies s’élèvent et les suspicions s’installent.
Le 28 juin 2015, les Béninois se rendaient aux urnes pour élire les conseillers devant siéger dans les conseils communaux les élus locaux. Il a fallu attendre deux semaines après ces élections avant que la Commission électorale nationale autonome (CENA) ne proclame les résultats des communales et des municipales. C’était le 15 juillet passé. Ce temps mis pour proclamer les résultats avait déjà paru long aux yeux des Béninois.
Presque un mois et demi après ces élections, c’est le calme plat s’agissant des résultats des élections locales. Du côté de la CENA, rien ne filtre. Accès interdit au couvent ! Stop, les employés de la maison continuent toujours de psalmodier les résultats, bureau de vote par bureau de vote car, il faut éviter des erreurs. Ces élections locales sont à en croire des informations, les plus difficiles, les plus délicates. Raison pour laquelle, la CENA prend, consciente des enjeux que représentent ces élections, plus de temps pour en prononcer les résultats. C’est là, la justification avancée pour expliquer le silence que récriminent des citoyens de plus en plus nombreux.
Plus le temps passe, et plus les voix commencent par s’élever. Les plus sceptiques, voyant d’un mauvais œil ce silence de la Commission, commencent par la soupçonner de vouloir revisiter les résultats. A l’heure actuelle, l’on ne saurait dire ce qui se passe et pourquoi la CENA traine pourrait-on dire le pas !
La faiblesse qu’elle affiche est, qu’elle ne communique pas suffisamment sur les motifs de la lenteur constatée. Quand bien même, la lenteur est due au fait qu’elle s’affaire à démêler les écheveaux et à abattre un travail de fourmi pour proclamer des résultats crédibles, qui ne souffriraient pas de grandes contestations. Aussi, s’installe une situation de psychose. Dans ce cas, si rien n’est fait pour rassurer les uns et les autres sur sa volonté de bien faire, l’impatience et la crainte de voir les résultats être tripatouillés qui gagnent de plus en plus les Béninois auront raison d’elle. En effet, il ne faudrait pas perdre de vue que, ces élections à la base seront très déterminantes pour la présidentielle de 2016. La vraie campagne étant celle de proximité pour laquelle, indubitablement, les candidats auront besoin des services des chefs de quartier et de village. C’est donc de bonne guerre que, la guerre des nerfs commence par s’installer.
Kolawolé Maxime SANNY