Certains conseillers des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de la commune de Tchaourou jouent contre leur famille politique et contre un vœu très cher au Chef de l’Etat. Il s’agit de l’élection du maire, de ses adjoints et des chefs d’arrondissement et la promotion piétinée de la gent féminine au conseil communal de Tchaourou. Pour ces deux cas, il existe un accord préalablement établi au sein de la famille Fcbe de la localité mais qui est tripatouillé par certains conseillers et cadres de Tchaourou, juste dans le but de récupérer le conseil communal à leur compte.
Par arrêté n°5/261/PDBA-SG-STCCD-DAC du 22 juillet 2015, le préfet des départements du Borgou-Alibori a convoqué les membres nouvellement élus du conseil communal de Tchaourou pour l’élection du maire, de ses adjoints et des chefs d’arrondissements. Cette élection a eu lieu le mercredi 29 juillet dernier mais n’est pas allée à son terme. Le même préfet qui a convié les conseillers à ce processus l’a, curieusement, arrêté. Jusqu’aujourd’hui, on se demande pourquoi ! A Tchaourou, il y a vingt-cinq (25) conseillers élus dont 24 Fcbe et un de l’Alliance Soleil. Selon des informations reçues de sources proches du dossier, un accord a été conclu entre les Fcbe à l’approche des dernières élections législatives. C’est ainsi que l’honorable Chabi Sika Karimou a renoncé à être candidat des Fcbe dans la circonscription au profit de Bagoudou Adam. En retour, le maire, qui est un proche de Chabi Sika, devait être reconduit à ce poste après les communales et les locales. Une fois les élections communales et locales terminées et après les élections de la Céna consacrant la suprématie des Fcbe dans la commune, l’accord devrait être respecté comme prévu. Mais patatras !
Certains conseillers et cadres de Tchaourou ont décidé de tordre le coup à cet accord, prétendant une rotation au poste de maire. Seulement, toutes les tentatives pour empêcher la réélection du maire ont été vaines. Finalement, ce groupe de conseillers qui voulait changer les règles de jeu en plein jeu ont accepté participer à la réélection du maire Sounon Bouko Bio, proche de Chabi Sika. Le plan A ayant échoué, leur plan B était de contrôler tous les autres postes : des adjoints au maire aux chefs des arrondissements. Seulement, le maire a réussi à mobiliser une majorité de 16 conseillers autour de lui. Ainsi, le jour du vote, le maire a été élu ainsi que ses hommes aux autres postes. Dans les accords d’avant les législatives, renseignent nos sources, il était aussi dit que le 1er adjoint au maire devait être un conseiller de l’arrondissement central de Tchaourou. Seule femme du groupe, il a été décidé de le donner à Mme Dimon A. Awaou. Mais, contre toute attende, fidèle à son schéma, le groupe minoritaire a présenté un autre candidat contre celle de la seule femme. Un principe contraire aux vœux du Chef de l’Etat qui a toujours le souci de valoriser la présence des femmes dans son gouvernement est à divers postes. Mieux, ceci se passe dans sa propre commune et se complote par ses propres conseillers. Malgré tout, Dame Dimon A. Awaou est élue 1er adjoint au maire. Les élections se sont déroulées jusqu’au poste du chef de l’arrondissement de Sanson quand soudain, le préfet a fait arrêter le processus. La raison, on ne la connait toujours pas. Le processus devrait reprendre le lendemain, jeudi 30 juillet 2015. Mais il n’aura pas lieu. Les 16 conseillers fidèles au maire réélu étaient présents mais pas les neuf autres. Aux dernières nouvelles, le groupe minoritaire militerait pour l’annulation des élections déjà effectuées et la reprise quasi-totale du processus. On se demande pour quelle raison !
Junior Fatonginougbo