Le parlement béninois vient de mettre en place une commission spéciale chargée d'étudier la demande de levée de l'immunité du député Barthélémy Kassa, qui serait impliqué dans le détournement des fonds d'un projet d'eau potable financé par les Pays-Bas, annonce un communiqué de l'Assemblée nationale, publié lundi à Cotonou.
Selon un rapport d'audit commandité par le gouvernement béninois de concert avec les Pays Bas, relatif au détournement de 2,6 milliards FCFA (environ 4,3 millions USD), l'ex-ministre en charge de l'Eau, Barthélémy Kassa, était informé de la fraude orchestrée sans avoir réagi.
"Aucun flux financier n'a été repéré au profit du ministre", a-t-il pourtant déclaré.
Dans la recherche de la vérité dans cette affaire, le président Boni Yayi a demandé à l'Assemblée nationale de prendre toutes les dispositions appropriées pour faire écouter le député Barthélémy Kassa.
Un vaste réseau de fraude a permis de détourner les fonds de la direction générale de l'eau, notamment de la deuxième phase du Programme pluriannuel d'appui au secteur de l'Eau et de l'Assainissement (PPEA-II).
Les Pays-Bas et le Bénin avaient conclu un accord sur la mise en oeuvre de la deuxième phase du PPEA-II, d'un montant de 40,524 milliards de FCFA pour la période 2013- 2015.
Ce programme vise à assurer la disponibilité de l'eau potable aux populations, la maîtrise des risques liés à la gestion de l'eau et contribuer à la promotion de l'hygiène et de l'assainissement de base.
Les Pays-Bas, qui ont suspendu leur coopération bilatérale avec le Bénin, ont conditionné la reprise de cette coopération par la clarification de la "fraude" dans la gestion de la PPEA-II. F
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Source: Agence de presse Xinhua