La Cour d’assises de Cotonou a renvoyé ce lundi le dossier de Moses Alias Iféanyi Ofoukwu et Divine Obi, accusés d’association de malfaiteurs, de vol qualifié, de coups et blessures volontaires dans le cadre du 12ème dossier inscrit au rôle de la 2ème session de la Cour d’Assises de Cotonou de l’année 2015. Le renvoi est dû au fait que l’accusé Divine Obi se soit effondré en pleine audience et transporté à l’hôpital pour être examiné et traité.
Le résumé des faits pour la compréhension des débats fait état de ce que le 29 août 2006 à Grand-Popo aux environs de 13 heures, Divine Obi, Moses alias Iféanyi Ofoukwu, un certain Bidémi Baba dit Coach et un autre non encore identifié, armés de fusils ont fait irruption dans le logement de fonction de Cyrille Agnandji, receveur de la recette des impôts de Grand-Popo. Sous la menace d’armes à feu, ils ont tenu en respect Cyrille Agnandji et toute sa famille. Après avoir enfermé ses enfants dans une chambre, ils ont porté des coups et fait des blessures à Cyrille Agnandji pour le contraindre vainement à
leur ouvrir la porte de la caisse et à leur remettre la clé du coffre-fort de la recette perception. Tous les bureaux étaient passés aux peignes fins. Aux environs de 15 heures, chaque usager et employé de la recette perception était pris en charge par les malfrats. Ils sont roués de coups, dessaisis de leurs portables et de leur argent avant d’être enfermés dans un local de la recette perception. Michel Wongla, le caissier a été accueilli dans les mêmes conditions et contraint d’ouvrir le coffre-fort de la recette d’où ils ont soustrait 10.000.000 de francs CFA avant de s’emparer des 8.639.719 francs se
trouvant sous une trappe. A la fin, ils ont enfermé toutes leurs victimes dans le magasin de la recette avant de s’enfuir.
Le bulletin n°1 de leur casier judiciaire ne porte mention d’aucune condamnation.
Il ressort du rapport médico-psychiatrique des accusés qu’ils ne présentent aucun trouble mental ni d’antécédent psychiatrique pouvant abolir le contrôle de leurs actes
au moment des faits.
Divine Obi est né le 07 octobre 1974 et Moses Alias Iféanyi Ofoukwu le 29 mai 1975. Tous deux ont la nationalité nigériane, mis en détention préventive le 13 septembre 2007.
A la barre, tous les accusés n’ont pas reconnu les faits d’association de malfaiteurs, de vol qualifié, de coups et blessures volontaires.
C’est dans ce contexte qu’en plein débat, Divine Obi, est tombé à la renverse, cognant la nuque contre le sol. Au fait, c’est après avoir été incapable de dire bonjour en espagnol alors qu’il a déclaré ce jour à la Cour qu’il était en Espagne au moment des faits et qu’il y ait passé trois (03) ans à travailler dans les champs que l’incident est survenu. C’est suite aux questions de recherche de la vérité posées par la défense de l’Etat, assurée par Me Victoire Agbanrin Elisha, renforcées par celles du président de la Cour, Saturnin Calixte Avognon, que Divine Obi est tombé.
Les sapeurs pompiers sont venus le prendre et l’ont transporté à l’hôpital pour être examiné et soigné après suspension de l’audience.
A la reprise de l’audience, le renvoi de l’affaire a été unanimement souhaité par la défense des accusés, et la défense de l’Etat, assurée par Me Victoire Agbanrin Elisha et le ministère publi, représenté par Christophe Atinmankan, n’ont trouvé aucun inconvénient.
La Cour a prononcé son verdict en renvoyant cette 12ème affaire à une session
ultérieure.
La Cour était présidée par Saturnin Calixte Avognon avec comme assesseurs, William Kpakpassou Kodjoh et Virgile Kpomalègni. Me Théogène Zountchékon a tenu la plume. La défense des accusés est assurée par Mes Vincent Tohozin et Julien Togbadja.
ABP/JMN/TB