Le préfet des départements de l'Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou, s'est rendu lundi au chevet des habitants du quartier Adjara-docodji où les malfrats ont frappé et à la gare routière sise dans ce quartier, pour comprendre davantage les conditions dans lesquelles est survenu un braquage vendredi dernier, et qui a coûté la vie à deux personnes.
"Je suis venu pour comprendre davantage les conditions dans lesquelles ce drame est survenu et par la même occasion, vous soutenir, vous témoigner toute notre compassion et celle du peuple béninois ", a déclaré le préfet aux membres du comité de gestion de ce parc automobile et à son président, Sakpata Falilou, ainsi qu'aux nombreux habitants du quartier venus à sa rencontre.
Le commissaire central de la ville de Porto-Novo, Lambert Agblo, après avoir expliqué au préfet le modus operandi des malfrats, a ajouté qu'en plus des deux morts et des blessés enregistrés sur place, ces individus ont, au cours de leur retraite, blessé par balles d'autres citoyens et tué un autre qui les avait surpris lors du partage du butin à Ifangni.
Selon les explications du président du comité de gestion du parc automobile d'Adrjarra-docodji où a eu lieu le braquage, aucune disposition particulière n'a été prise pour sécuriser les lieux et les cambistes. Ces derniers, apprend-on, poursuivent leurs activités parfois jusqu'à des heures indues, mettant de ce fait leur propre vie en danger.
Pour le préfet, l'une des mesures urgentes à prendre, est la réorganisation sans délai, avec l'appui des forces de l'ordre, de tous les acteurs de cette activité afin de maîtriser la question sécuritaire. Il a également été retenu de concert avec le comité départemental de sécurité, la mise en œuvre prochaine d'un nouveau plan de sécurisation des départements de l'Ouémé et du Plateau pour mieux endiguer les velléités offensives de ces individus sans foi ni loi.
