Ahanhanzo-Glèlè, élu député dans la 23ème circonscription électorale lors des élections législatives sur la liste Renaissance du Bénin/Réveil patriotique (Rb-Rp) du 26 avril dernier puis Maire de la ville d’Abomey, a renoncé à son mandat de député. Depuis hier, son suppléant, Gildas Habib Agonkan, a officiellement été accueilli à l’hémicycle par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji et ses nouveaux collègues députés. Après son installation, le député Gildas Habib Agonkan, n’a pas caché ses impressions. Dans sa déclaration, il a surtout mis l’accent sur le combat qu’il entend mener ; afin que l’assainissement du climat des affaires soit une réalité au Bénin. Il faut noter que d’autres suppléants seront installés députés ce jour au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Il s’agit notamment Janvier Y. Donhouanhoué, suppléant du député Michel Bahou, élu Maire de la Commune d’Akpro-Missérété pour la 3ème fois depuis l’avènement de la décentralisation au Bénin. Le suppléant du Maire Michel Bahou est actuellement Chef de l’Arrondissement d’Akpro-Missérété et membre du parti du renouveau démocratique (Prd)
(Lire ci-dessous les impressions du député Gildas Habib Agonkan après son installation au Parlement)
Impressions du député Gildas Habib Agonkan après son installation
« … Je vais rendre d’abord grâce à Dieu qui a permis que tout cela se fasse. Il faut remercier les populations de la 23ème circonscription électorale et particulièrement celles d’Abomey, remercier la Renaissance du Bénin et son président Léhady Vinagnon Soglo, son Vice-président Da Ahanhanzo qui d’ailleurs m’a cédé sa place pour que je sois ici et le Secrétaire exécutif national, Luc Sètondji Atrokpo qui a été pour moi d’un soutien stratégique et bienveillant (…) Je voudrais mettre ce mandat sous le signe de la collégialité ; afin d’aborder avec sérénité les questions de gouvernance politique, gouvernance économique, et gouvernance sociale. Vous savez que, aujourd’hui notre pays est confronté à un certain nombre de problèmes qui tournent autour de la gouvernance. Il faut faire en sorte que le climat des affaires soit assaini. Il faut faire en sorte que les opérateurs économiques se sentent à l’aise et ne pas les amener à s’exiler. Dans le même temps, il faut faire en sorte que la politique revienne aux politiciens et que les affaires reviennent aux opérateurs économiques. Je pense qu’il n’est pas souhaitable que des opérateurs économiques, des hommes d’affaires puissent se mêler avec beaucoup de zèle dans les affaires politiques. Je suis de ceux qui pensent, par rapport au parcours que j’ai, que la politique est un processus. Lorsqu’on veut s’engager, on s’engage très tôt et il faut éviter des collusions un peu inquiétantes entre les affaires et la politique. C’est pour ça que je souhaite que tout ce qui se fait ici aille dans le sens de la séparation claire des fonctions politiques des fonctions économiques. Chacun doit rester à sa place. L’homme d’affaires doit faire les affaires et ne doit pas prendre le devant des choses politiques dans notre pays (…). Vous avez vu les conséquences que ça a entrainées dans notre pays ; la collusion entre les affaires et la politique. Nous l’avons connu sous le président Kérékou. Nous l’avons connu sous le président Yayi Boni. C’est dommageable pour notre pays et pour la jeunesse de ce pays… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN