Le ministre de l’Energie, des Recherches pétrolières et minières et des Energies renouvelables, Spéro Mensah a effectué vendredi 7 août dernier, une descente au siège de la Société béninoise des hydrocarbures (SOBEH). Il y a eu une séance de travail avec le directeur général, Jean Claude Atchadé et les agents de la société.
Le ministre de l’Energie, des Recherches pétrolières et minières et des Energies renouvelables, Spéro Mensah, est préoccupé par le bon fonctionnement des structures sous sa tutelle. Après la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) et l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie (ABERME), il était vendredi dernier à la Société béninoise des hydrocarbures (SOBEH).
Dans son mot de bienvenue, le directeur général de la SOBEH, Jean-Claude Atchadé a laissé entendre que l’idée de la création d’une société des hydrocarbures sur le plan national est née à la veille de la fermeture du champ pétrolifère de Sèmè-Podji en 1998 sans jamais devenir une réalité faute de moyens. L’avènement de la SOBEH remonte donc à l’approbation des statuts de la société en 2013. « Avec un capital social d’un milliard de francs CFA, la SOBEH a pour mission de détenir, gérer et prendre les participations dans toutes activités liées à la recherche, l’exploitation, la commercialisation du pétrole brut ou le raffinage», a-t-il expliqué. L’option de création d’une société nationale par le Bénin qui n’est pas un pays producteur, est une décision salutaire mais risquée, selon lui. «Avant notre pays, le Ghana et le Sénégal avaient emprunté la même voie. Cette courageuse décision s’est révélée payante pour eux. Je demeure convaincu que si le Bénin s’engage sincèrement sur cette voie, il y récoltera de bons fruits», a-t-il insisté. Malheureusement, le constat, selon lui, ne laisse pas penser que la SOBEH va vers des succès.
En effet, explique, Jean-Claude Atchadé, la SOBEH manque de tout. Ces problèmes ont noms, manque de personnel, d’équipements, de cadre de travail inadéquat, la gestion problématique des hélicoptères et la non identification des ressources financières.
Le ministre Spéro Mensah a laissé entendre que même si les entreprises qui mènent des recherches pétrolières reviennent souvent bredouille, qu’il garde toujours l’espoir parce que la technologie évolue. Il a cité l’exemple du gaz-schiste américain qui aurait été découvert grâce à une recente technologie. Il a laissé entendre que d’ici à la fin de l’année, un plan directeur sera dévolppé et va définir les potentialités et les avantages. «On ne peut pas demander au gouvernement d’injecter de l’argent sans savoir quel va être le retour sur investissement», a martelé le ministre.
Comme dans les autres structures sous tutelle, Spéro Mensah a rencontré le personnel et tenu une séance de travail avec le directeur général et le Comité de direction. Après 3 heures d’entretien avec le personnel et l’équipe de direction, le ministre s’est dit confiant en l’avenir de la SOBEH. Il a indiqué qu’ensemble ils ont identifié une série d’actions pour changer de façon substantielle le futur de la société.
«Nous allons développer un plan stratégique pour la SOBEH qui va faire l’état des lieux ; où est-ce que nous en sommes ; où est-ce que nous voulons aller ; comment mobiliser les ressources pour pouvoir atteindre les objectifs et travailler avec les partenaires», a souhaité Spéro Mensah.
Par Sênoudé P. TOMETISSI & Joanna KPO-N-MEY (Stg)