«Je vais rendre d’abord grâce à Dieu qui a permis que tout cela se fasse. Il faut remercier les populations de la 23è circonscription électorale et particulièrement celles d’Abomey, remercier la Renaissance du Bénin et son président Léhady Vinagnon Soglo, son vice-président Da Ahanhanzo qui d’ailleurs m’a cédé sa place pour que je sois ici et le secrétaire exécutif national, Luc Sètondji Atrokpo qui a été pour moi un soutien stratégique et bienveillant…Je voudrais mettre ce mandat sous le signe de la collégialité afin d’aborder avec sérénité les questions de gouvernance politique, économique, sociale. Vous savez qu’aujourd’hui notre pays est confronté à des problèmes qui tournent autour de la gouvernance. Il faut faire en sorte que le climat des affaires soit assaini. Il faut faire en sorte que les opérateurs économiques se sentent à l’aise et ne pas les amener à s’exiler. Dans le même moment, il faut faire en sorte que la politique revienne aux politiciens et que les affaires reviennent aux opérateurs économiques. Je pense qu’il n’est pas souhaitable que des opérateurs économiques, des hommes d’affaires puissent se mêler avec beaucoup de zèle dans les affaires politiques. Je suis de ceux qui pensent, par rapport au parcours que j’ai, que la politique est un processus, lorsqu’on veut s’engager, on s’engage très tôt et il faut éviter des collusions un peu inquiétantes entre les affaires et la politique. C’est pour ça que je souhaite que, tout ce qui sera fait ici, aille dans le sens de la séparation claire des fonctions politiques, des fonctions économiques. Chacun doit rester à sa place, l’homme d’affaire doit faire les affaires et ne doit pas prendre le devant des choses politiques dans notre pays…Je fais allusion à tous ceux qui ont des responsabilités dans ce pays, qui font des affaires, de ne pas se mêler de la chose politique. Vous avez vu les conséquences pour notre pays. La collusion entre les affaires et la politique. Nous l’avons connu sous le président Kérékou, nous l’avons connu sous le président Yayi Boni, c’est dommageable pour notre pays et pour la jeunesse de ce pays».
Propos recueillis par Tobi P Ahlonsou