Le Président de l’Assemblée Nationale a reçu à son cabinet en audience, le mercredi 12 août 2015, plusieurs personnalités. Les échanges ont porté sur des problèmes de gouvernance, de sécurité. Les centrales syndicales, très heureuses de leur rencontre avec Me Adrien Houngbédji, ont souhaité que l’Assemblée vide les lois attentatoires à la liberté.
Les confédérations et centrales syndicales du Bénin souhaitent que l’Assemblée Nationale étudie avec la sérénité qu’il faut, les initiatives législatives devant restreindre les libertés syndicales dont le droit de grève. C’est du moins ce qui ressort de l’audience avec le président de l’Assemblée nationale. En effet, sous la 6è Législature, à la faveur de la grève déclenchée par les douaniers, l’Institution Parlementaire était sollicitée pour réexaminer la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin. Un peu plus tard, elle a été à nouveau saisie d’une proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi n°2001-35 du 21 février 2003 portant statut de la magistrature dans l’optique de retirer le droit de grève à cette corporation. Des initiatives qui ne sont pas du goût des responsables syndicaux comme l’a rappelé M. Pascal Todjinou, au terme de l’audience. Les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales ont aussi attiré l’attention du Président de l’Assemblée Nationale sur la prochaine seconde lecture par les députés, de la loi relative à la fonction publique. Ils proposent que la condition supplémentaire de trente (30) ans de service soit maintenue comme condition d’admission à la retraite. Selon le porte-parole des secrétaires généraux, M. Pascal Todjinou, les jeunes sont plus nombreux que les vieux au Bénin. Il n’est donc pas question d’augmenter l’âge d’admission à la retraite. Enfin les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales se disent satisfaits de l’élection de Me Adrien Houngbédji à la tête de l’Assemblée Nationale, une institution qu’ils veulent voir jouer son rôle de contre-pouvoir.\
Tobi Ahlonsou