C’était la première édition. Pourtant, les fruits ont tenu la promesse des fleurs, vu la qualité des différentes prestations et l’engouement qu’a connu le Carnapo le samedi dernier sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Tout a commencé par un défilé des groupes réquisitionnés pour le carnaval. Partis du carrefour Dangbéklounon, ils ont chuté sur l’esplanade de l’Assemblée nationale où la manifestation proprement dite s’est déroulée. Elle a été marquée par trois temps forts. Le bal des discours, le passage de la trentaine de groupes folkloriques invités et enfin, la dégustation des mets ancestraux qui sont actuellement en voie de disparition.
A en croire Geoffroy Wusa, coordonnateur du comité d’organisation du carnaval, l’objectif de l’événement est la revalorisation de notre patrimoine culturel, cultuel et touristique. Le choix de Porto –novo se justifie par le fait que c’est la capitale du Bénin. Les initiateurs de cet événement entendent faire de la ville capitale, un lieu annuel de mega rendez vous culturel de portée nationale voire internationale.
Selon notre confrère Eulade Elbon Adjahi, le promoteur du Carnapo, la nature n’a pas été généreuse avec notre pays. Néanmoins, nous avons une riche et diversifiée culture à exporter et à vendre. Nous devrions œuvrer pour sa valorisation. « Nous pouvons faire de ce pays, une destination touristique incontournable. Il suffit d’une volonté politique. Nous reconnaissons le mérite du Directeur de la promotion artistique et culturel. Nous lui formulons le vœux de contribuer à la pérennisation du Carnapo » a-t-il laissé entendre.
Emmanuel Zossou, le tout nouveau maire de Porto-Novo a salué le gouvernement qui a inscrit le Carnapo dans l’agenda culturel du Bénin. Seulement, il a regretté ne pas avoir soutenu cette première édition et a promis budgétiser le Carnapo l’année prochaine. Il n’a pas manqué de saluer la bravoure et le courage du promoteur.
En réponse au promoteur, le Dpac, représentant du ministre de la culture a salué l’initiative et les initiateurs et a pris le ferme engagement d’œuvrer pour sa pérennisation. Pour finir, il a officiellement lancé ce carnaval en compagnie des invités de marque qui n’ont pas voulu se faire compter l’évènement.
Il s’en est suivi le passage devant la tribune officielle de la trentaine de groupes folkloriques venus du nord au sud qui ont eu le privilège d’être réquisitionnés pour cette fête culturelle et cultuelle. Au menu, le public a apprécisté les folklores aussi bien du nord que du sud, de multiples danses traditionnelles, les Egunguns, les zangbétos, les bourians, les guélèdè, les cavaliers du nord, les accrobates, les kalétas, les zémidjans et les fameux taxicanans avec leurs paniers d’akassa qui ont émerveillé plus d’un.
Le clou de la manifestation a été la dégustation des mets ancestraux qui sont actuellement en voie de disparition. Il y avait donc à se mettre sous la dent, le talé-talé, le ata, le dongoli, le ablo, le azin, le adalou, le azinclaclou, le tchakpalo et bien d’autres mets apétissants. Vivement la deuxième édition.
Bachirou ASSOUMA