« Ecriture du documentaire pour la vidéo : de l’idée à la réalisation », c’est le tout premier thème de la 1ère édition du FITMAC qui a été développé par François Okio, l’un des premiers acteurs de la cinématographie au Bénin. Après avoir défini les mots clé, il explique dans sa communication, que l’idée est le fruit d’une inspiration et d’une vision qui sont liées à une histoire et à une culture. De ce fait, l’écriture doit s’appuyer sur sa culture pour la rendre plus originale. « Nous devons apprendre à bien observer ce qui existe dans sa culture, se connaitre, connaitre son histoire pour mieux s’affirmer », insiste François Okio qui confie qu’il est très capitale d’exprimer et d’affirmer à travers les films, sa culture sans forcément tenir compte de celles des autres. Les échanges ont démontré que le Bénin tend peu à peu vers la perte des valeurs liées à la peur, la séduction et la domination de l’esprit créatif des colons. « Au Bénin, nous avons de la valeur, du talent. Mais aimons profiter du fruit des efforts des autres et nous avons la paresse de créer avec le génie qui est nous », se désole t-il. Face au constat selon lequel les sites et monuments propres à chaque village où des films sont tournés, ne sont pas identifiés, François Okio exhorte les festivaliers à mettre en valeurs les potentialités patrimoniales, culturelles, artistiques et touristiques de leur pays dans leurs réalisations. Face au mythe du matériel qui est un danger et un obstacle au développement du génie de la création, il convie les participants à plus de professionnalisme en gardant à l’esprit le souci du bien, du beau et vrai.
Henri MORGAN