Le président de la République reconnait a sa juste valeur la contribution du royaume des Pays- Bas au processus d’amélioration des conditions d’existence de nos compatriotes. C’est le sens â donner au déjeuner offert ce mercredi en l’honneur du diplomate hollandais Jos Van Aggelen, en fin de mission au Bénin. "Il s’agit d’un vide, tant la qualité de nos relations est d’un grand intérêt pour le peuple béninois", témoigne le Chef de l’Etat. Pour lui, les secteurs d’intervention du Royaume des Pays Bas, à savoir, l’eau potable, l’assainissement, la santé nutritionnelle, lutte contre les inégalités sociales, etc sont tous au coeur de la politique gouvernementale. " Les priorités que vous financez répondent à nos ambitions. On vous a vus partout. Vous avez constaté nos insuffisances", confie-t-il. Durant les trois qu’a duré le séjour au Bénin de l’ambassadeur, poursuit le Chef de l’Etat, plus de 50 milliards ont été mobilisés en faveur du Bénin. Boni Yayi n’a pas manqué de renouveler son engagement à faire toute la lumière sur le dossier PPEA II qui assombrit depuis peu l’horizon de la coopération benino-néerlandaise. Boni Yayi dit tirer de ce dossier un motif supplémentaire de détermination à poursuivre sa croisade contre la corruption et la mal gouvernance dans notre pays. "Ce qui compte pour nous, c’est les corriger les insuffisances de notre gouvernance. Le gouvernement jouera sa partition afin que les personnes impliquées dans ce dossier soient sanctionnées. Nous sommes là pour garantir une meilleure utilisation de l’argent de nos partenaires. La qualité de la gouvernance est un défi pour notre pays", martèle-t-il. L’ambassadeur des Pays-Bas a â son tour, tenu à féliciter le président de la République pour les diligences qu’il observe afin que l’affaire PPEA II ait un aboutissement. Tout en rappelant que son pays a suspendu depuis trois mois son programme de coopération avec le Bénin, il espère que la correspondance envoyée récemment par le chef de l’Etat Boni Yayi au Premier ministre néerlandais offre les éléments d’une normalisation de l’axe Amsterdam-Cotonou. "Je sais que le Bénin traverse une crise grave et cherche une issue à ce cas flagrant de corruption. J’ai le ferme espoir que le contenu de cette lettre constituera un point de départ d’un retour graduel de la confiance entre les deux pays" confie-t-il. Il convient de souligner qu’à la fin de la cérémonie, les artistes béninois, présents au déjeuner tenu à honorer le diplomate hollandais en le sacrant souverain à titre symbolique avec pour nom Dah Gbètognon.
cell.com/PR