Une nouvelle ère s’ouvre dans la vie des producteurs du lait et de la viande au Bénin ! Ceci grâce au partenariat ‘’Fonds national de la Micro-finance (FNM) et le ‘’Projet d’appui aux filières lait et viande (PAFILAV). L’initiative vise à accroître la production et l’efficacité des deux filières. Le volet financement dudit projet a été officiellement lancé, vendredi 14 août dernier, à Cotonou.
L’horizon s’éclaircit pour les producteurs de lait et de viande au Bénin! Ce salut, ils le doivent au tandem ‘’Fonds national de la Micro-finance et Projet d’appui aux filières lait et viande (PAFILAV) qui ont procédé au lancement de la phase opérationnelle du financement dudit projet, vendredi dernier.
Le PAFILAV, selon le coordonnateur Emile Toïgbé, met l’accent sur les politiques de diversification pour assurer la croissance économique, par l’accroissement du revenu des producteurs.
Le PAFILAV contribuera à l’amélioration de l’environnement social avec deux millions cent cinquante- mille personnes impactées et cinquante deux mille ménages producteurs du secteur de l’agro-pastoral, touchés positivement.
«L’objectif principal du volet crédit de ce projet est de faciliter l’accès au crédit des promoteurs en vue du financement des initiatives privées par tous les maillons des chaines de production, de transformation et de commercialisation; de faciliter l’accès au crédit à court terme pour les fonds de roulement et l’accès au crédit à moyen terme pour les investissements», a expliqué le directeur général du Fonds national de la Micro-finance (FNM), Jean Comlan Panti.
Les cibles visées pour sa mise en œuvre sont les éleveurs et les agro-éleveurs, les petits producteurs défavorisés dont les femmes, les transformateurs du lait et de la viande, les commerçants de bétail…
A ces différentes cibles, s’ajoutent, entre autres, le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), le FNM, le PAFILAV, les vétérinaires et para-vétérinaires, les éleveurs, les services financiers décentralisées (SFD) les organisations professionnelles des éleveurs, les transformateurs, les commerçants, les collectivités locales,… qui en constituent les principaux acteurs.
Projet d’envergure nationale
Le PAFILAV se veut un projet d’envergure nationale. Dans le cadre de son exécution, près d’une trentaine de communes ont été ciblées. En ce qui concerne la filière lait, ce sont les départements de l’Alibori, du Borgou, de l’Atacora et de la Donga qui sont retenus comme zones d’intervention. Pour la filière viande, les départements de l’Ouémé-Plateau, du Mono-Couffo, du Zou-collines et de l’Atlantique sont privilégiés.
Le PAFILAV est un projet du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), cofinancé par le Fonds africain de Développement (FAD) et l’Etat béninois, respectivement à hauteur de seize milliards quatre-vingt-cinq millions de francs CFA et de quatre milliards un million. Les bénéficiaires apporteront une contribution de cent trente-cinq millions. Le projet se veut flexible pour son efficacité avec une stratégie d’intervention basée sur le faire-faire.
A en croire le ministre de l’Agriculture, de l’Eleveage et de la pêche, Rufin Nansounon, l’offre actuelle de crédit est essentiellement basée sur la micro-finance avec une cagnotte financière concentrée sur le court terme et dont le montant reste insignifiant. Il a souligné que seulement 6,3% des exploitants agricoles et 2% des éleveurs ont accès au crédit. La situation est donc préoccupante et appelle des mesures hardies. C’est pourquoi il salue l’arrivée du PAFILAV.
Pour sa réussite, il est prévu la mise en place d’un fonds de crédit aux principales cibles. Dans ce cadre, ce sont au total un milliard six cents millions de francs CFA qui sont déjà mobilisés pour soulager les bénéficiaires, se réjouit le directeur général du FNM, Jean Comlan Panti, qui précise que ces ressources seront mises à la disposition d’une vingtaine de systèmes financiers décentralisés (SFD). Lesquels travailleront avec les responsables du développement rural, les vétérinaires, les para-vétérinaires et les corps spécialisés du MAEP en vue de la bonne exécution du projet.
Dans sa présentation du projet, son coordonnateur, Emile Toïgbé, a rappelé les principales actions déjà engagées pour préparer les cibles. Il s’agit notamment des séances de renforcement des capacités, de l’appui aux femmes transformatrices, des séances de sensibilisations…
«Avec l’ensemble de ces dispositions, nous pouvons affirmer que le terrain est suffisamment balisé pour le succès du volet crédit si chacun des acteurs concernés prend la juste mesure des défis à relever et joue efficacement sa partition », a-t-il indiqué.
Le PAFILAV est prévu pour durer six ans. C’est le 30 décembre 2017 qui est retenue comme sa date de clôture.
Maryse ASSOGBADJO