Des acteurs de la société civile et de la classe politique sont montés au créno le vendredi dernier au chant d’oiseau de Cotonou, pour dénoncer la manœuvre qui a consisté à soustraire frauduleusement, la souche du volet n°1 de l’acte de naissance de Patrice Talon, du registre de l’état civil de la mairie d’Abomey.
‘’L’acte est grave, très grave. C’est innommable’’, a déclaré à l’entame de la conférence de presse, le président du Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques, Antoine Détchenou. Les conférenciers trouvent derrière le vol de la souche du volet n°1 de Patrice Talon des raisons politiques et des intentions d’exclusion. C’est pourquoi, ils exigent que les auteurs soient identifiés et punis conformément à la loi pour que ce citoyen soit rétabli dans ses droits. Pour Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer : « une fois qu’on est allé arracher la souche qui doit permettre à l’individu d’avoir ses droits en tant que citoyen, on fait de lui un apatride ». Par ailleurs, à en croire les intervenants, la souche du volet n°1 de l’acte de naissance de Patrice Talon, serait est une pièce maitresse dans la constitution des dossiers pour sa candidature à l’élection présidentielle. Il serait donc exclu de fait s’il n’est pas rétabli dans ses droits. « Lorsque l’ennemi déchire votre photo, quand il verra votre personne, qu’en fera-t-il ? », s’est interrogé l’honorable Joseph Djogbenou. Au dire de l’ex-ministre des finances, il urge de s’indigner face à de tels actes. « Nous devons nous manifester, nous indigner, crier haut et fort que nous en avons marre », a-t-elle conseillé à l’auditoire.
Arnaud DOUMANHOUN