Suite aux déclarations et polémiques suscitées par l’affaire supposée disparition de la souche de Patrice Talon, le directeur général de l’immigration et de l’émigration, le commissaire de police Didier Atchou est monté à nouveau au créneau pour expliquer ce qu’il en est de cette affaire et le refoulement des accompagnateurs du Juge Angelo Houssou à l’aéroport international Bernadin Cardinal Gantin de Cotonou. Le commissaire s’est confié à la presse du Palais de la République après avoir pris part au conseil des ministres pour les mêmes clarifications.
A travers leurs intervention hier lundi 17 août 2015, ils ont fustigé les manières barbares, dénoncé les accusations non fondées et rétabli la vérité sur ces deux situations qui animent l’actualité béninoise. Lesquelles situations ayant attrait à la supposée implication du gouvernement dans le théâtre de disparition de la souche du sieur Patrice Talon. Quant au second fait, elle concerne les cinq (05) accompagnateurs du juge Houssou, refoulés car ils ont été détectés comme étant de moralités douteuses.
Extraits de sa déclaration.
«… Le contrôle que l’immigration fait, s’inscrit strictement dans le cadre administratif et technique pour donner de la valeur à notre passeport. Alors, lorsque l’immigration va sur le terrain, ce ne sont pas les services de police qui gardent le registre. L’immigration s’annonce au gardien des archives, ou au chef de service d’état-civil pour annoncer ses intentions et présenter les différents dossiers envoyés à l’étude ou au contrôle.
Les agents de police, quand ils sont allés au contrôle de dossiers à Abomey, ils ont été reçus par le chef service état-civil. Et ils lui ont montré leurs ordres de mission jusqu’à décliner leurs identités. Vous comprenez que si la police était animée de mauvaise foi, elle ne déclinerait pas exactement son identité jusqu’à remettre l’ordre de mission qui leur a permis de relever ce qu’ils voulaient et de suivre justement, le contrôle du bout en bout sous son guide. C’est lui-même qui sort les registres...
Ce n’est même pas la police qui est allée lors de son contrôle constater que l’acte de M. Patrice Talon est déchiré. M. Talon n’ayant pas de demande en cours chez nous qui soit traitée. Je m’inscris en faux contre ça, et je voudrais prendre l’opinion publique à témoins pour dire. Ce n’est pas la peine que des communicateurs politiques, des avocats acquis à la cause politique de qui que ce soit viennent perturber la quiétude des populations. Ce sont eux-mêmes qui ont pris un huissier pour aller faire le constat. Ils savant eux-mêmes comment ça s’est passé, j’insiste là-dessus. Maître Quenum, avec ses sbires savent pourquoi ils sont allés agir ainsi, pour se précipiter à réquisitionner le service d’un huissier que eux-mêmes ont choisi.
Le cas du juge Angelo Houssou …
Le juge Angelo Houssou est rentré au Bénin en exhibant une carte nationale uniquement, ce qui est contraire aux normes de migration-immigration internationale même nationale. Toutes fois, l’accès lui a été facilité par les agents de l’immigration et il lui a été notifié de continuer son chemin pour rejoindre ses partenaires qui l’attendaient sur l’esplanade de l’aéroport. Mais contre toute attente, le juge Angelo Houssou nous dit qu’il était accompagné de cinq (05) amis inséparables qui assurent sa sécurité et que sans ces cinq amis, sa sécurité est menacée au Bénin. Il lui a été notifié que ses cinq amis dont deux Français, une Ghanéenne, un Roumain et un Américain n’ont pas régulièrement rempli toutes les conditions qu’il faut pour être admis sur le territoire national. Toutes les explications, tous les objectifs liés à ce refoulement ont été démontrés devant leur avocat et notification leur a été faite et ce refoulement a été exécuté dimanche dernier.
Donc, si le juge Angelo Houssou a passé assez de temps samedi dernier avant de rentrer chez lui, c’était un choix que lui-même délibérément, a opéré parce qu’il exigeait qu’on le refoule avec les cinq (05) mercenaires qui l’accompagnent. »
Propos recueillis par Loth HOUSSOU
Les 5 refoulés
A en croire le commissaire qui a insisté sur le mot mercenaires, il a fait savoir que contrairement aux allégations du juge Houssou, qui dit que les 5 personnes l’ont suivi depuis les Etat-Unis, les passeports que ces étrangers détenaient ne prouvent cette traçabilité. Et les propos du juge qui a affirmé qu’il voulait les héberger contrastaient avec les déclarations de ces accompagnateurs… Bref, la police qui a émis de doute sur la mission réelle de ces individus sur le territoire béninois a dû les refouler.