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Levée de l ’ immunité d’un député et sortie médiatique de l’homme d’affaires Patrice Talon à la Une au Bénin
Publié le mardi 18 aout 2015  |  APA




L’examen de la levée de l’immunité parlementaire du député Barthélémy Kassa, pour la manifestation de la vérité dans l’affaire du détournement des 2,6 milliards FCFA financés par les Pays Bas-fonds pour le projet de l’eau potable et la sortie médiatique de l’homme d’affaires Patrice Talon, accusé d’être l’instigateur des affaires « tentative d’empoisonnement du président Boni Yayi » et du celui de « tentative de coup d’Etat », sont les deux sujets dominants dans les quotidiens béninois de ce mardi.


« Dossier Kassa : Le parlement soumis à rudes épreuves », affiche en manchette le quotidien indépendant d'analyse et d'information « Matin Libre » alors que « La Nouvelle Tribune », un autre quotidien privé, écrit à sa Une : « Immunité de Kassa : les Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, pouvoir) bloquent l'ouverture de la session extraordinaire ».

Selon ces quotidiens béninois, la 4ème session extraordinaire du Parlement qui devrait consacrer à l'examen du rapport de la commission spéciale mise sur pied par l'Assemblée nationale pour écouter l'ancien ministre de l'Energie, Barthélémy Kassa mis en cause dans le dossier du détournement des fonds des Pays Bas pour le projet d'eau potable, déposé depuis jeudi dernier au bureau du Président de l'Assemblée nationale, a été reporté à jeudi prochain faute de quorum

« Prévue pour la matinée du lundi, la session extraordinaire n'a pu être ouverte au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Pour cause, les députés de la minorité parlementaire proches du pouvoir ont décidé délibérément de bloquer les travaux en brillant par leur absence à l'hémicycle », ont annoncé les quotidiens.

« Que cache cette absence des députés des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et alliés lundi au sein de l'hémicycle ? », s'est interrogé « La Nouvelle Tribune ».

Dans son analyse sous le titre « Levée d'immunité pour la manifestation de la vérité dans le dossier PPEA II : Les masques tombent », « Les Visages du Bénin », estime que si l'on devrait se contenter des déclarations largement médiatisées de Boni Yayi en réaction au scandale de l'eau dans lequel l'ancien ministre Barthélémy Kassa, devenu député est cité, l'on pourrait conclure que Boni Yayi veut la manifestation de la vérité dans ce dossier et surtout veut sévir.

« Erreur ! Comme on le dit dans certaines régions du pays, c'est le même fantôme de nuit qui joue le demandeur de passage », commente le même journal.

En effet, explique ce même quotidien paraissant régulièrement à Porto-Novo, capitale politique du Bénin, à l'ouverture de la quatrième session extraordinaire de l'année 2015, il a été constaté que les députés Fcbe et alliés ont trouvé un stratagème pour empêcher l'ouverture de ladite session.

« Alors que la sonnerie invitant les députés à rejoindre l'hémicycle retentissait, les députés de Boni Yayi se sont enfermés dans l'une des salles de la Direction départementale chargée des relations avec les institutions de l'autre côté du Palais des Gouverneurs et n'ont fait leur apparition au sein de l'hémicycle qu'une fois le report de l'ouverture prononcée par le Président Adrien Houngbédji », fustige le même journal

« Les masques tombent, on comprend de plus en plus qui fait quoi et qui veut quoi dans la lutte contre la corruption et contre l'impunité. Mais heureusement, les Hollandais suivent tout ! Rendez-vous jeudi prochain donc ! », conclut le journal.

Le second sujet qui a largement dominé les colonnes des quotidiens béninois parus ce mardi est la sortie médiatique de l'homme d'affaires Patrice Talon, exilé en France pour avoir été accusé d'être l'instigateur des tentatives d'empoisonnement du président Boni Yayi et du coup d'Etat , respectivement en octobre 2012 et en février 2013.

« De son exil hexagonal, Patrice Talon fait un come back médiatique au pays. Avec un entretien historique sur les chaînes de télévision locales. L'ennemi public numéro 1 du pouvoir cauri a retrouvé le temps de parole pour briser le silence et fondre dans la dialectique de l'action », écrit « Fraternité », dans son éditorial « Plume libre : Enfin Talon ! ».

Pour le même journal, longtemps retranché dans les grottes du silence depuis trois ans, le célèbre exilé a libéré la parole.

« Dans un contexte embaumé par les effluves de la prochaine présidentielle et les rumeurs sur sa présence dans le starting-block, Talon avait la pression morale, surtout que son très long mutisme avait fait le lit du fleuve de préjugés, d'accusations, d'affabulations… », affirme « Fraternité », avant d'affirmer que « le magnat du coton béninois » avait besoin d'une cure de parole pour la thérapie du mal de la cabale contre sa personne.

« Il y a de la matière pour cet homme à forte notoriété. Sur son exil et les raisons de sa fuite du pays, Talon joue d'emblée la carte de la clarté », estime le même journal

« J'ai dû quitter Cotonou précipitamment le mercredi 19 septembre 2012 par voie terrestre à destination de Lagos d'où j'ai pris l'avion le même jour pour Paris. C'est donc environ un mois après mon départ de Cotonou qu'est survenue la fameuse affaire de tentative d'empoisonnement. Et plus tard en février 2013, l'affaire dite de tentative de coup d'Etat », a déclaré Patrice Talon, dont les propos sont rapportés par « La Nouvelle Tribune »

« Nul n'ignore que depuis décembre 2011, j'ai été l'objet de persécutions de toutes sortes par le régime en place ; que tout ce qui directement ou indirectement me concerne a été attaqué, détruit ou arraché. A l'époque, peu de gens savait que cet acharnement résultait de mon refus de soutenir un projet de révision opportuniste de la constitution », a-t-il encore déclaré dans les colonnes de « La Nouvelle Tribune ».

« J'avoue que j'ai beaucoup souffert de cette situation, mais le temps fait son œuvre. Aujourd'hui, je n'ai plus de blessures d'autant que je tire beaucoup de satisfactions de l'apaisement du climat socio politique consécutif au bon déroulement des élections et à l'abandon du projet de révision de la constitution. Peu importe les efforts, les souffrances et les sacrifices qui ont été consentis et qui sont déjà oubliés. Je suis désormais un homme heureux et fier de son pays. Moi aussi j'ai pardonné et j'aspire maintenant à la réconciliation effective et à la concorde », a-t-il encore affirmé dans les colonnes du même journal.

MT/od/APA
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