Le Bénin célèbre la 4ème journée africaine de la décentralisation

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Publié le mercredi 19 aout 2015 | ABP

© Autre presse par DR
La Mairie de Cotonou

Cotonou, La Ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance locale, de l’Administration et l’Aménagement du Territoire, Véronique Brun Hachémè a présidé mardi, à la mairie de Cotonou, les manifestations de la 4ème Journée africaine de la décentralisation mettant en exergue les discriminations des femmes dans les sphères décisionnelles de la gouvernance locale.

Centrée autour du thème " l’approfondissement de la décentralisation et le développement local à travers une participation effective des femmes dans la gouvernance locale", cette rencontre entre les acteurs politiques et les associations des femmes va permettre de corriger au Bénin, le processus de décentralisation qui en Afrique, est fortement influencé par une dominance masculine.

C’est un phénomène, selon la Ministre Brun Hachémé, qui handicape le processus de décentralisation, suggérant qu’au Bénin, la réforme politique et institutionnelle locale doit rompre avec la vison patriarcale du développement fondée sur la marginalisation des femmes dans la gestion du pourvoir politique, pour offrir à la gent féminine, des opportunités d’émergence d’un leadership féminin et la réduction des disparités fondées sur le genre.

Abondant dans le même sens, le Maire de Cotonou, Léhady Soglo a souligné, qu’il est impérieux pour les maires élus de prendre des décisions idoines pour que les femmes soient plus présentes dans les gouvernances locales.

Il a aussi déploré le faible taux de la gente féminine aux élections municipales communales et locales passées.

Pour le Président de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB), Soulé Alagbé, le thème choisi est évocateur et donne à réfléchir sur les nombreux devoirs des femmes dans le développement local.

"Il convient tout de même de reconnaitre qu’il n’existe pas toutes les dispositions légales qui pourraient permettre à la femme de jouer pleinement ce rôle malgré la floraison des partis politiques", a indiqué Soulé Alagbé.

En 2008, seulement 4,32% des femmes qui étaient candidates aux élections locales sont élues, en 2011 il y a eu une nette régression, seulement 3,78% sont élues.
ABP/AE/DKJ