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© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi |
Les téléspectateurs béninois ont, lundi dernier, attendu en vain une réponse claire de Patrice Talon sur son éventuelle participation à la présidentielle de 2016. Mais déjà, ils ont retenu que l’homme tient à une large concertation, avant de se jeter à l’eau. Le célèbre exilé, qui a surpris nombre de ses compatriotes par la qualité de ses propos et la pertinence de sa vision, est-il alors bien parti pour être le candidat du consensus d’une bonne frange de la classe politique ?
Patrice Talon. Rien qu’à l’évocation de ce nom pour une éventuelle participation à la présidentielle de 2016, les passions se déchaînent. La classe politique se met en ébullition. Et pour cause, pour cette présidentielle qui pointe déjà à l’horizon, la donne ‘‘Talon candidat’’ va bouleverser bien de programmes et faire taire certaines ambitions. En effet, réalisme oblige, l’alignement du ‘‘Usain Bolt’’ sur la ligne de départ pour le fauteuil présidentiel en février prochain entraînera bien de ralliements.
D’abord, parce que Patrice Talon, s’est fait bien de sympathie au sein de la classe politique. Ceci, en soutenant au cours des différentes joutes électorales bien de chapelles politiques de notre pays. Et même si, comme il l’a signifié lors de son entretien, ce n’est rien que pour raviver la flamme de la contradiction, naturellement source de lumière, son entrée en piste en 2016 amènera certains de ses obligés à s’allier à lui. Car, Patrice Talon l’a dit, dans le combat pour la reconstruction de la cité, il tient à prendre sa part de feu, quitte à y sacrifier sa vocation et son confort.
Impossible n’est pas Talon
Et déjà, de ses propos, il est à retenir que l’homme a commencé les consultations pour faire l’unanimité autour de sa personne. « Je n’ai jamais été autant actif comme ces dernières semaines, dans mes échanges avec les leaders politiques de mon pays, pour apporter une réponse concertée et adéquate… ». Voilà qui est clair. Patrice Talon est en pleine concertation avec les différents leaders de notre classe politique. Et s’il parvenait, ce qui n’est très évident, à trouver un terrain d’entente à défaut d’un consensus, il s’affichera comme le porte-étendard d’une large frange de notre classe politique.
Mais, avec Patrice Talon, rien n’est impossible. Non seulement, il connaît la classe politique. Mieux, il a démontré à ceux qui en doutaient encore, sa force de frappe lors de l’élection pour le perchoir.
L’autre chose qui milite en faveur de la saga Talon en 2016, c’est que nombre de présidentiables, ne juraient que par le richissime homme d’affaires. De plus, face aux difficultés de pouvoir soutenir par eux-mêmes les efforts de campagne et au risque évident d’émiettement en face d’un probable ogre présidentiel, le choix est vite fait. Patrice Talon est l’homme de la situation. Pas de doute, au moment opportun, il prendra ses responsabilités. Sauf qu’il doit tirer beaucoup d’enseignements de la fameuse candidature unique de l’Union fait la nation (Un) à la présidentielle de 2011. Mais connaissant le compétiteur et le stratège hors pair qu’est Patrice Talon, la leçon est déjà tirée et le boulevard de 2016 est plus qu’ouvert.
Angelo DOSSOUMOU
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