Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des petites et moyennes Entreprises, Safiou Idrissou Affo, a procédé hier lundi 2 septembre, au lancement de la campagne de commercialisation des amandes de karité à Copargo dans le département de la Donga. Des dispositions ont été prises pour un bon déroulement de la campagne au profit des producteurs, exportateurs, transformateurs et autres partenaires d’appui à la filière.
Par Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori
Le prix de cession du kilogramme des noix de karité est fixé à 70 F CFA pour la campagne 2013-2014 de commercialisation des amandes dont le lancement a eu lieu hier à Copargo dans le département de la Donga.
Le gouvernement a pris à cet effet, des mesures exceptionnelles pour la réussite de cette nouvelle campagne, a souligné le ministre de l’Industrie, du Commerce et des petites et moyennes Entreprises, Safiou Idrissou Affo.
A l’en croire, ces dispositions concernent la réduction des tracasseries sur les axes routiers et le règlement des nombreux dysfonctionnements connus par le passé dans l’organisation de la commercialisation du karité.
Au nombre de ces difficultés, il y a : le mélange des produits béninois à ceux des pays voisins qui ne sont pas toujours de bonne qualité, le long délai d’accostage des navires venant embarquer les amandes de karité au port de Cotonou, les exportations frauduleuses et sans contrôle, la mauvaise conservation des amandes, le rejet des lots pour non-conformité en raison des exigences de production du beurre alimentaire, la non-disponibilité des ponts bascules pour les contrôles de poids.
Pour le ministre Safiou Idrissou Affo, le règlement de ces problèmes contribuera à l’amélioration des revenus des acteurs de la filière karité et l’accroissement de la richesse nationale. Mais, cela passe par la professionnalisation de la filière, et surtout la formation des acteurs, notamment à la gestion, la diversification des activités dérivées de la production de beurre de karité, a-t-il laissé entendre.
En fait, la survie et le développement de la filière karité passent non seulement par la sauvegarde de la qualité des noix mais aussi et surtout par la réorganisation de ses acteurs en vue de l’instauration de liens d’affaires forts entre eux pour un approvisionnement régulier et sécurisé des usines en matières premières de qualité indispensables au décollage de l’agro-industrie.
Le président de la Fédération nationale des acheteurs des produits agricoles tropicaux (FENAPAT), Ibrahim A. Boukari, s’est réjoui des mesures prises pour faciliter la commercialisation du karité avant de réitérer l’engagement de tous les acteurs à faire de la filière karité, un secteur d’avenir qui contribue à la réduction de la pauvreté par l’entrée de devises.
Efforts couronnés de succès
La direction de la promotion de la Qualité et du Conditionnement des produits agricoles, pour la campagne 2013-2014, a contrôlé 25 000 tonnes de noix de karité contre 22 984 tonnes au titre de la campagne 2012-2013, soit une augmentation de 9%, a indiqué la représentante du ministre en charge de l’Agriculture, Zénabou Babio Chrysostome.
La campagne n’a pas enregistré de lots hors types, c’est-à-dire des lots de mauvaise qualité non exportable ; cela signifie que les sensibilisations ont porté leurs fruits, a-t-elle conclu.
Aussi, a-t-elle exhorté tous les acteurs à poursuivre les efforts afin que les familles professionnelles s’organisent en vue d’une interprofession digne de foi.
En prélude au lancement de la campagne en présence du maire de Copargo, Idrissou Séïbou et du secrétaire général de la préfecture Atacora-Donga, Mora Ouro Baro, la délégation ministérielle a visité les installations de l’unité de transformation de noix de karité du groupement Nonnin de Birni dans la commune de Kouandé.
Cap a été mis, après la cérémonie, sur Monè dans la commune de Djougou où le ministre et sa suite ont rendu visite au groupement Suru qui possède l’unité de transformation de karité de la localité....