le président du mouvement « Le Nationaliste », Iréné Agossa, également directeur général de la SONACOP était hier, l’invité de l’émission « 75 minutes pour convaincre » de Radio Tokpa. Celui-ci s’est prononcé entre autres, sur le rejet de la demande de levée de l’immunité parlementaire de Barthélémy Kassa, et la nécessité de réviser la constitution en vue de lutter contre l’impunité.
L’émission « 75 minutes pour convaincre » de Radio Tokpa a eu comme invité hier, Iréné Agossa, président du mouvement « Le Nationaliste » et également directeur général de la SONACOP. Au cours de l’émission, les grands sujets qui défrayent l’actualité ont été abordés. Il s’agit entre autres, du rejet de la demande de levée de l’immunité parlementaire de Barthélémy Kassa cité dans le rapport Kroll, en ce qui concerne le PPEAII des fonds néerlandais. Sur ce sujet, sans ambages, Iréné Agossa accuse l’opposition et le président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji, chef de file de l’opposition. Iréné Agossa est surpris que l’opposition qui, de tout temps a accusé le gouvernement de Boni Yayi de favoriser la corruption, ne soit pas arrivée à lever l’immunité du député Barthélémy Kassa, précédemment ministre du gouvernement de Boni Yayi, alors qu’elle est majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce qui traduit à ses yeux une trahison à l’endroit des populations. La levée d’immunité du député Kassa devrait se faire avec un vote favorable de 42 députés. L’opposition parlementaire étant forte de ses 42 députés, il ne restait qu’aux chefs de file de cette opposition de donner des consignes pour faire bloc et voter pour la levée de l’immunité parlementaire de l’ex-ministre de l’Eau. Par ce vote, il est arrivé à la conclusion que l’opposition avait brandi, lors des législatives, la lutte contre la corruption, juste pour avoir l’onction des populations et se retrouver à l’Assemblée nationale. Sur le point de la lutte contre la corruption, Iréné Agossa a prouvé toute la détermination de Boni Yayi.
La révision de la constitution revient sur le tapis
Face au vote de rejet de la levée d’immunité parlementaire de l’ex-ministre de l’Eau, le président de la commission des lois et rapporteur de la commission spéciale mise en place, Joseph Djogbénou, dans son explication de vote, a parlé de la nécessité de réviser la constitution. Une telle déclaration venant de la part de Me Joseph Djogbénou, l’un des ténors de la société civile et de la classe politique, qui ont combattu cette option, est surprenante aux yeux d’Iréné Agossa. En effet au cours de l’émission, il a rappelé qu’il fait partie de ceux qui, depuis des années, soutiennent que la révision de la constitution est nécessaire pour mieux lutter contre la corruption, contre l’impunité, sous toutes ses formes. « Il ne peut avoir lutte contre l’impunité sans la révision de la constitution qui est une réforme structurelle… » a martelé Iréné Agossa. Il se réjouit, que les acteurs politiques, qui l’avaient combattu, pendant longtemps sur cette question, l’ont rejoint. Face à cette nouvelle, il réitère sa détermination à voir opérer des réformes structurelles nécessaires pour lutter efficacement contre l’impunité. Au nombre des propositions faites : création de la cour des comptes, l’autosaisie de la haute cour de justice, la possibilité pour la haute cour de justice d’écouter le chef de l’État une fois son mandat arrivé à terme.