Le défaut d’infrastructures appropriées pour l’Université d’Agriculture de Kétou, a fait l’objet d’une question écrite formulée par l’honorable Antoine Kolawolé Idji, président du groupe parlementaire Union fait de la Nation. Il s’est fondé sur les dispositions de l’article 111 du règlement intérieur du Parlement pour formuler sa question à l’adresse du gouvernement notamment le vice ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il voudrait donc que ce dernier éclaire la représentation nationale au sujet des raisons qui militent en faveur de cette donne. Ceci dans un contexte où le lancement des travaux a été observé le 30 Août 2014 par le chef de l’Etat très préoccupé par l’amélioration des performances de l’agriculture béninoise, que le gouvernement voudrait compétitive et capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire et nutritionnelle de notre pays.
De manière précise, l’auteur de la question demande à l’exécutif de fournir d’ample informations sur la gestion administrative et financière de l’université qui emploie des enseignants pour la formation des étudiants éparpillés sur plusieurs sites et le coût total du projet sans oublier le taux d’exécution financière dudit projet à la date du 24 Août 2015.
Nicaise AZOMAHOU
QUESTION ECRITE AU GOUVERNEMENT
A l’attention du Vice Premier Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Objet : Mise en fonctionnalité de l’Université d’Agriculture de Kétou
Le vendredi 1er février 2013, le Chef de l’Etat a procédé à la pose de la première pierre de l’Université d’Agriculture de Kétou (UAK). Selon le Ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Gouvernement entend « améliorer les performances de l’agriculture béninoise, pour la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire et nutritionnelle et de contribuer au développement économique et social du pays ».
Le samedi 30 août 2014, le Président de la République a procédé au lancement des travaux de construction des infrastructures prioritaires de ladite université.
Aujourd’hui, soit 12 mois après ce lancement, l’Université d’Agriculture de Kétou ne dispose toujours pas, sur aucun de ses sites, d’infrastructures appropriées, alors que le Gouvernement envisageait de la rendre fonctionnelle dès octobre 2013.
Conformément aux dispositions de l’article 111 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je vous prie de communiquer à la Représentation nationale, dans les meilleurs délais possibles, les informations relatives :
1- au coût total du projet de construction de l’Université d’Agriculture de Kétou et à ses sources de financement ;
2- aux ressources financières prévues au budget général de l’Etat dans le cadre dudit projet, par année et depuis 2013 ;
3- aux dépenses effectuées par année, depuis 2013, y compris le dédommagement des propriétaires terriens, et les lignes budgétaires auxquelles elles se rapportent ;
4- au taux d’exécution financière du projet à la date du 24 août 2015 ;
5- au taux d’exécution physique des travaux de construction des infrastructures à la date du 24 août 2015 ;
6- à l’évolution de l’exécution du projet sur chacun des sites ci-après : Awaï, Mosunkagbé, Kétou, Sakété et Adjohoun ;
7- à la gestion administrative et financière de l’UAK, et spécialement la gestion des enseignants, étant donné la multiplicité des sites de cette université et ceci dès son démarrage ;
8- à la date prévue pour la mise en fonctionnalité effective de l’UAK.
Fait à Porto-Novo, le 24 août 2015
Kolawolé IDJI