Seize femmes venues de Ogomoin, Souwansi et Gouin, trois localités frontalières du Bénin, formées à la fabrication du gari à Savalou, ont reçu leurs parchemins ce mardi, des mains du DG/ABeGIEF, Marcel Baglo et en présence du premier adjoint au maire de Savalou, Bonaventure Afflè.
Avant la remise des attestations de fin de formation, Agathe Capo Chichi, la formatrice principale a donné plus de précision sur la formation des femmes qui se serait déroulée en dix jours sur les techniques de fabrication du gari.
Elle s’est réjouie de « la confiance placée en elle par le directeur général de l’Agence Béninoise pour la Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers (ABeGIEF), en l’identifiant pour former les femmes ».
Pour mieux assurer cette formation qui en est à sa troisième édition, Mme Capo Chichi « sollicite le soutien de l’ABeGIEF pour l’acquisition d’un hectare de domaine pour la plantation du manioc, l’acquisition de rappeuses, et de presseuses, d’une micro unité de production et des latrines pour mettre les stagiaires dans de meilleures conditions ».
Le premier adjoint au maire de Savalou a souhaité que les bénéficiaires appliquent effectivement les notions apprises pendant leur séjour à Savalou avant de « se réjouir que l’expertise de Savalou en matière de fabrication de gari continue de faire école ailleurs ».
Pour Marcel Baglo, DG/ABeGIEF, « Savalou est retenu pour le savoir faire des femmes de la commune ». Il a ajouté que « la formation est un processus national au profit de l’ensemble des commune frontalières du Bénin ». M. Baglo a précisé que « les attestations reçues par les femmes formées sont accompagnées
de matériels de travail tels que les tamis, les vanneuses, des couteaux et les sacs de gari fabriqués pendant la formation ». Il « promet la construction d’appâtâmes dans les villages de provenance des bénéficiaires et tous les matériels lourds nécessaires pour l’application de la formation reçue ».
Selon Marcel Baglo, « la formation entre dans le cadre de la politique du gouvernement du Bénin qui consiste à faire en sorte que les Béninois, où qu’ils soient, aient leur part de la prospérité nationale et se sentent comme Béninois à part entière ».
Au nom des bénéficiaires, Zénabou Zacharie a « promis au DG/ABeGIEF et son personnel d’encadrement qu’ils ne seront pas déçus ». Elle en a profité pour leur proposer de construire des écoles dans leurs localités car, dit – elle, « nos enfants sont obligés d’aller jusqu’à Parakou pour fréquenter, cela décourage nos époux qui s’opposent du coup à la scolarisation des enfants ».