Nommé au poste de Conseiller technique par le ministre des Travaux publics et des transports, l’économiste gestionnaire, Richard Gandaho a rejeté l’offre. Dans une correspondance adressée au ministre Gustave Sonon, il explique les raisons de son refus.
Par communiqué du Conseil des ministres du jeudi 20 août 2015, l’économiste gestionnaire, Richard Gandaho a été nommé Conseiller technique aux transports terrestres par le ministre des Travaux publics et des transports, Gustave Sonon. Après avoir remercié le Chef de l’Etat et son ministre de tutelle pour la confiance placée à sa modeste personne, il a rejeté l’offre. Et pour cause ! Justifiant son acte, il a tout d’abord expliqué que l’ambiance de travail au ministère des Travaux publics depuis l’arrivée de Gustave Sonon est délétère. « Pour ce qui est d’un Conseiller technique, cela requiert une confiance mutuelle, une disponibilité d’écoute et de concertation. Or, à mon avis, ces préalables ne sont pas réunis… », a-t-il déploré.
Pour lui, avant de nommer un cadre à un poste aussi important dans l’administration, il faut le reconnaître et l’avoir consulté. Ce qui n’est pas le cas avant sa nomination.
« En 60 jours après votre prise de fonction, je n’ai jamais été reçu dans votre cabinet pour vous présenter quelque dossier que ce soit, et ce n’est pas faute d’avoir essayé d’obtenir une audience. Au cours de la même période, nous ne sommes rencontrés que deux fois à l’occasion de lancement de certaines activités du ministère… », a-t-il expliqué au ministre Gustave Sonon.
Poursuivant son réquisitoire, il a dénoncé les nombreuses nominations au poste de service chef et de directeur technique de la structure dont il a la charge sans le consulter. « Et sur tous les actes pris à cet effet, mon visa ne figure nulle part, bien qu’il y soit mentionné que c’est sur proposition du directeur général des transports terrestres… », a dénoncé Richard Gandaho.
De la même manière, ce dernier a décrié les nominations fantaisistes à divers niveaux par son ministre de tutelle. « Depuis votre prise de fonction, et en l’espace de deux mois, plus aucun des cadres nommés par votre prédécesseur et plus proches de celui dont moi, n’est encore à son poste : ils sont purement et simplement limogés ou, au meilleur des cas, mutés à d’autres postes. En effet, moins de 24 heures après votre prise de service, tous les collaborateurs nommés par arrêté au niveau du cabinet ont été remplacés. Même, l’argent de liaison n’a pas été épargné. Le pauvre assistant du régisseur a subi le même sort. Et, le reste a suivi en cascade jusqu’à ce jour… », a-t-il déploré. En conclusion, Richard Gandaho demande sa remise à la disposition du ministère de la Santé où il a débuté sa carrière depuis 11 ans en raison de la gestion fantaisiste des ressources humaines par le ministre
Gustave Sonon.