Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, le parcours d’Éric ADJA ne saurait laisser indifférent tout observateur objectif de l’évolution de la jeune génération beninoise, à tel point que Boni Yayi a dit de lui à la face du monde, au cours de la Table ronde de Paris en juin 2014, qu’il avait été l’un des jeunes les plus dynamiques du Cabinet présidentiel.
Si l’intention et le projet de Boni Yayi de transmettre le témoin à un jeune Président de la République le 06 avril 2016 se confirment dans les prochains jours et semaines, alors Éric ADJA pourrait s’avérer un prétendant sérieux et crédible de la nouvelle génération, qui représente plus de 60% de la population et peut légitimement et démocratiquement aspirer à diriger le pays.
En effet, très engagé aux côtés du président Boni YAYI lors de son premier mandat, Eric ADJA, actuel Directeur de la Francophonie numérique à l’OIF, est resté discret depuis quelques années, du fait de ses éminentes fonctions internationales. Et si c’était lui, le dauphin idéal capable de préserver au mieux les acquis de Boni YAYI ? Et pour cause. Malgré sa discrétion, le parcours et le profil de cet ancien Président de la fédération nationale des étudiants du Benin présentent une triple légitimité sur laquelle Boni YAYI pourrait s’appuyer, a en croire les dernières nouvelles.
Une légitimité politique
Eric ADJA fait partie des jeunes qui ont cru en Boni YAYI, dès le début de son aventure politique et l’ont accompagné pour son élection en 2006 et sa réélection en 2011. Contrairement aux ouvriers de la dernière heure, Eric ADJA figure en bonne place parmi les jeunes ayant activement mouillé le maillot et dont le peuple Béninois peut témoigner de la loyauté et de la légitimité sur le terrain. En effet, n’ayant jamais été nommé Ministre malgré ses états de service indéniables, Eric Adja est resté loyal envers son mentor Boni YAYI, qui l’a nommé en 2007 Assistant du Président de la République, avec rang de Conseiller technique, un signe de confiance très important de la part d’un Chef d’Etat.
En tant que membre de la Coordination nationale des FCBE, Eric ADJA s’est investi dans la supervision de la Coordination communale des Cauris a Toffo et a réussi à se faire élire Conseiller communal et Chef d’Arrondissement de Sehoue en 2008. Candidat aux élections législatives de 2007 sur la liste FCBE de la 5ème Circonscription électorale, Eric ADJA s’est également activement investi dans la création de l’Alliance Union pour le Benin (UB), que préside actuellement l’Honorable Lucien Houngnibo d’Allada et a travaillé avec plusieurs leaders de diverses formations politiques de la mouvance, de toutes les régions du pays. Par ailleurs, le fait d’être de l’Atlantique et originaire des Collines pourrait constituer pour Eric ADJA un atout politique en termes de promotion et de garantie de l’unité nationale.
Une légitimité vis à vis de la jeunesse.
Auprès de Boni YAYI, Eric ADJA était en charge notamment de la communication, de l’emploi des jeunes et de la diaspora. A ce titre, il a présidé le Comité de suivi des recommandations du Forum national sur l’emploi des jeunes et a contribué à l’organisation du Forum national des jeunes du Bénin (FONAJEB) et à la relance définitive de l’Organe consultatif des jeunes (OCJ), dont les actuels dirigeants reconnaissent le rôle décisif joué par le Conseiller Eric ADJA. Par ailleurs, avec d’autres jeunes leaders, il a contribué activement à la naissance et à l’animation de l’Union des jeunes de la majorité présidentielle (UJMP) et du Cadre de concertation des jeunes de la majorité présidentielle (CCJMP).
En effet, peu de jeunes leaders béninois se sont autant investis aux côtés des jeunes, pour défendre et illustrer la vision du Président en faveur de la jeunesse, par la formation, la motivation, l’appui à la recherche de financements, de bourses d’études, d’opportunités d’emplois, etc. Les Béninois se souviennent par exemple de sa participation exceptionnelle aux côtés de milliers de jeunes de tout le pays, au Service militaire d’intérêt national au Camp militaire de Ouidah, alors qu’il était encore en fonction à la Présidence de la République.
En résumé, le parcours d’Eric ADJA s’est déroulé pratiquement sous nos yeux, gravissant progressivement les échelles et reconnu par beaucoup de jeunes de sa génération et de toutes origines du pays, qui peuvent bien s’identifier à lui.
Une légitimité internationale.
Grâce à l’appui du Président YAYI et à la bonne image du Bénin sur la scène internationale, Eric ADJA occupe actuellement l’un des postes les plus élevés d’un Béninois dans les organisations internationales, celui de Directeur de la Francophonie numérique. Auparavant, avec le soutien de la diplomatie béninoise, Eric ADJA a dirigé l’Observatoire international des transferts de fonds des migrants des pays les moins avancés, institution rattachée au Bureau de coordination des PMA auprès des Nations Unies à New York. Ces fonctions et expériences pourraient permettre à l’intéressé de se revendiquer d’un important carnet d’adresses sur le plan international et qu’il pourrait mettre au service du Benin, sans oublier ses importantes connexions dans les pays où il vécu ou travaillé, notamment en Afrique et en Europe.
Cette triple légitimité que nous découvrons chez Eric ADJA n’est pas dénuée de sérieux et d’intérêt pour Boni YAYI, en quête d’un dauphinat jeune, crédible et légitime, sans oublier la proximité des deux hommes sur le terrain des Eglises évangéliques, dont le soutien ne sera pas négligeable pour l’élection du prochain Président de la République.
Paul Tonon