(Patrice Talon dans le viseur)
Hier dimanche 30 août 2015 à Parakou, lors de la rencontre avec les acteurs de la filière coton, Yayi Boni s’est attaqué à la candidature éventuelle des opérateurs économiques pour la prochaine présidentielle. Sans doute Patrice Talon.
Le 2ème et dernier mandat du chef de l’état, Yayi Boni finit dans quelques mois et la hantise semble gagnée le camp de la mouvance au pouvoir. Qui succèdera à l’actuel chef de l’état en 2016 ? A cette question très cruciale vient s’ajouter la candidature annoncée de Patrice Talon qui désormais sème la panique dans les chapelles politiques béninoises. En tous cas, comme une trainée de poudre, la candidature annoncée de l’opérateur économique forcé à l’exil et qui s’apprêterait à faire son retour au pays dérange déjà plus d’un. Le chef de l’Etat a donné sa position sur cette candidature. Voici à ce sujet ses propos : « l’assainissement de l’environnement des affaires suppose que nous voulons redonner la clé de la prospérité au secteur privé. Le secteur privé doit animer le secteur productif et il ne doit pas faire la politique. Sinon, il y aura connivence et conflit d’intérêt », dixit Yayi Boni qui poursuit en ces termes, « J’apprends des choses où des hommes d’affaires, certains se disent, ils sont candidats. Je ne suis pas le président de la Cour constitutionnelle. Et, si le président de la Cour constitutionnelle me consulte en qualité de garant du fonctionnement régulier, normal des institutions de notre pays, je lui dirai monsieur le président, on a échoué. Que ce soit des opérateurs économiques qui régentent les politiciens, qui régentent nos institutions politiques. Cela veut dire qu’on a échoué totalement. En tous cas, c’est mon point de vu. L’homme d’affaires produit. Le politicien fait la politique et fait tout pour ne pas être manipulé parce qu’il doit engager des réformes politiques qui doivent arranger le peuple béninois ». Cette intervention du chef de l’Etat est claire qu’il est contre la candidature de Patrice Talon. Pour beaucoup, en s’en prenant aux opérateurs économiques désireux de briguer la magistrature suprême, le chef de l’Etat ne vise que Patrice Talon.
Clément Dognon